Crypto et écologique : focus sur quatre tokens green

  • Goodvest
21
August
2024

Les crypto-monnaies ont commencé à révolutionner l’industrie financière, mais leur impact écologique soulève des questions. On fait le point sur quatre cryptos écologiques engagées pour un avenir durable. 

Une crypto-monnaie, c’est quoi exactement ? 

Quand on parle de crypto, on parle en réalité d’une monnaie numérique ou “virtuelle” qui repose sur la technologie blockchain. Il s’agit en fait d’un registre décentralisé et distribué qui enregistre toutes les transactions effectuées avec une crypto-monnaie. Chaque transaction est elle-même regroupée dans un bloc, ces blocs sont ensuite reliés entre eux et forment ainsi une même chaîne. 

La caractéristique fondamentale de la blockchain, c’est sa décentralisation. D’un point de vue écologique, ce fonctionnement s’avère souvent positif. Contrairement aux services financiers traditionnels qui dépendent d’une autorité centrale (comme une banque centrale), la blockchain est gérée par un réseau de nœuds indépendants. Chaque nœud possède une copie de la blockchain et valide les transactions grâce à ce qu’on nomme un mécanisme de consensus. Ce mécanisme, plus ou moins écologique, permet notamment de garantir l’intégrité et la sécurité des données sans avoir à se référer à une entité. 

L’immuabilité est en cela une autre caractéristique clé dans la mesure où lorsqu’un bloc est ajouté, il ne peut plus être modifié. Les taux de fraude et l’altération sont donc extrêmement bas. 

Proof-of-work, une fatalité ? 

Le mécanisme de consensus le plus connu est certainement le proof-of-work utilisé notamment par Bitcoin. Dans ce système, les mineurs résolvent des problèmes mathématiques complexes pour valider les transactions et ajouter de nouveaux blocs à la blockchain. Ce processus appelé minage nécessite une puissance de calcul importante et par conséquent, une grande quantité d’énergie. Un mécanisme sécurisé certes, mais souvent critiqué pour son impact environnemental. En 2020, le Bitcoin consommait environ 121,36 térawattheures (TWh) par an, soit plus que la consommation énergétique de certains pays comme l'Argentine.

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Plusieurs alternatives moins énergivores existent aujourd’hui, on retrouve par exemple : 

Le proof of stake (POS) : Ici, les validateurs sont choisis en fonction de la quantité de crypto-monnaies qu’ils possèdent et sont prêts à staker, à savoir immobiliser. Cela a l’avantage de réduire considérablement la consommation d’énergie. 

Le delagated-proof-of-stake (DPOS) : Ce mécanisme est en réalité une variante du proof-of-stake, à la différence qu’ici, les détenteurs de tokens élisent un nombre restreint de délégués qui auront pour mission de valider les transactions. On parle d’un modèle plus démocratique et encore plus efficace en termes de consommation énergétique. 

Le proof-of-space-and-time (POST) : Ce mode de consensus utilise l’espace de stockage disponible plutôt que la puissance de calcul pour valider les transactions. Les mineurs ou “fermiers” allouent ici de l’espace disque directement à la blockchain. 

Ces mécanismes sont la preuve qu’il existe d’autres moyens pour maintenir la sécurité et l’efficacité d’une blockchain tout en la rendant plus écologique. 

Qu’est ce qu’un token ? 

Un token, c’est une unité de valeur émise par une organisation (Bitcoin) et qui est construite sur une blockchain existante. Les tokens peuvent représenter divers actifs numériques ou physiques et sont souvent utilisés pour accéder à certains produits ou services au sein de leur écosystème respectif. 

Ils se distinguent en deux grandes catégories : les utility tokens et les security tokens. Les premiers offrent un accès à un produit ou service spécifique comme les tokens utilisés dans les applications décentralisées. Les seconds représentent quant à eux des actifs financiers comme des actions ou des obligations souvent soumis à des réglementations financières.  

Les tokens jouent un rôle crucial en permettant de créer des écosystèmes décentralisés et en facilitant l’échange de valeur de manière sécurisée et transparente.

Chia, Cardano, Tezos : trois mécanismes responsables ? 

Chia

Chia utilise un mécanisme de consensus innovant appelé Proof of Space and Time (PoST). Au lieu de consommer une grande quantité d'énergie pour résoudre des calculs complexes, Chia repose sur l'allocation d'espace disque. Les participants allouent de l'espace disque pour stocker des "plots" qui servent à valider les transactions. Le Proof of Time assure que ces plots sont utilisés de manière séquentielle pour sécuriser la blockchain. Ce modèle réduit considérablement la consommation d'énergie par rapport au PoW.

Cardano

Cardano utilise le consensus proof-of-stake, plus précisément le protocole Ouroboros. Dans ce modèle, les validateurs sont sélectionnés pour créer de nouveaux blocs en fonction de la quantité de tokens ADA (utility token) qu'ils possèdent et mettent en jeu. Ce mécanisme élimine le besoin de puissants équipements de minage et de grandes quantités d'énergie, rendant Cardano beaucoup plus écologique. De plus, Cardano met l'accent sur la recherche académique et l'ingénierie pour assurer une évolution durable et sécurisée de sa blockchain.

Tezos

Tezos utilise un mécanisme de consensus appelé Liquid Proof of Stake (LPoS). Ce système permet aux détenteurs de tokens XTZ de déléguer leurs tokens à des validateurs sans en transférer la propriété. Les validateurs, appelés bakers, créent de nouveaux blocs et valident les transactions en échange de récompenses. L'aspect unique de Tezos est sa capacité d'auto-amendement, permettant à la blockchain d'évoluer et de s'adapter sans nécessiter de forks (modification du protocole). Cela contribue à la longévité et à la stabilité du réseau, tout en étant écoénergétique.

Focus sur Algorand

Algorand se distingue comme l’une des blockchains les plus écolos grâce à son mécanisme de consensus pure-proof-of-stake. Dans ce système, les validateurs sont sélectionnés de manière aléatoire et proportionnelle à leur participation, ce qui élimine d’emblée la compétition énergivore entre les validateurs. La blockchain a notamment mis en place une stratégie pour compenser son empreinte carbone en s’assurant de la neutralité carbone de chaque transaction. La combinaison de son faible coût énergétique et de son engagement durable en font une blockchain particulièrement écolo. 

Objectifs et vision 

Le principal objectif d’Algorand (et de nombreuses autres blockchains) est de résoudre le trilemme de la blockchain, à savoir la difficulté à concilier décentralisation, sécurité et scalabilité. Alogorand vise à offrir une plateforme où les transactions peuvent être traitées rapidement et en toute sécurité, sans sacrifier la décentralisation.

Une approche qui permet de créer un écosystème pouvant rivaliser avec la finance traditionnelle et termes de rapidité et de coût, tout en étant plus transparent et résilient. 

Impact environnemental

Contrairement au Proof-of-work qui nécessite des équipements de minages gourmands en énergie, le PPOS fait figure de référence en termes de mécanisme green, même à grande échelle. La blockchain s’engage également dans des initiatives pour compenser les émissions de carbone associées à son réseau. L’optimisation continue de sa blockchain et de son mode de consensus devront permettre de réduire progressivement ses émissions. Une approche qui la classe au premier rang des blockchains green. 

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Écosystèmes et applications 

Algorand,  c’est également un écosystème robuste qui répond aux besoins variés des utilisateurs et entreprises. Sa blockchain est capable de supporter un large éventail d’applications allant des paiements rapides aux services financiers décentralisés, tout en passant par la supply chain et les registres de propriété. 

Les smarts contracts conçus sur Algorand ont été pensés pour être les plus simples et sécurisés possibles. Ils permettent le développement rapide d’applications décentralisées souvent associées à d'autres plateformes. La blockchain permet même de proposer des fonctionnalités de tokenisation pour la création de nouveaux actifs numériques traçables et sécurisés. 

Algorand a déjà noué plusieurs partenariats stratégiques avec des banques, des entreprises technologiques ou encore des associations.

Une approche qui va dans le sens d’une blockchain accessible et abordable qui permet à des populations non bancarisées d’accéder à des services financiers. 

État des lieux de la consommation financière traditionnelle

Dans le système financier traditionnel, on s’appuie sur un réseau complexe fait de banques, de chambres de compensation et d’autres institutions intermédiaires qui consomment chacune une certaine quantité de ressources comme pour les opérations bancaires, les infrastructures informatiques, les déplacements ou encore les bureaux.

Par exemple, les centres de données utilisés par les grandes banques consomment des quantités massives d'électricité, et les processus de règlement et de compensation peuvent être longs et coûteux en termes de ressources. En comparaison, les blockchains optimisées pour l'efficacité énergétique peuvent offrir des alternatives plus durables.

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Un futur 3.0 ? 

Le marché des crypto-monnaies évolue rapidement avec une prise de conscience accrue de l'importance de la durabilité environnementale. 

Un certain nombre de mécanismes de consensus montrent que des solutions plus écologiques sont possibles. En adoptant des technologies plus respectueuses de l'environnement, l'industrie des crypto-monnaies peut continuer à croître tout en minimisant son impact écologique. 

Chez Goodvest, nous partageons cette vision d'un futur durable. Nos solutions, bien que non basées sur les crypto-monnaies (pour l'instant), contribuent activement à la réduction du réchauffement climatique. Nous nous engageons à offrir des produits financiers écologiques, permettant à nos clients d'investir de manière responsable et durable, tout en soutenant des initiatives visant à protéger notre planète.

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