Quand on cherche à aller au-delà du greenwashing ambiant (c’est un peu notre dada chez Goodvest), adopter un mode de vie plus écologique s’avère être un sujet bien plus complexe qu’il n’y paraît. Déjà, se pose la question de ce que veut dire “être plus écologique” : émettre moins de gaz à effet de serre ? Exploiter moins de ressources ? Préserver les espaces naturels ?
Comme nous le verrons, être plus écologique est loin d’être une évidence et implique parfois, sans le savoir, de poursuivre des objectifs contradictoires. Il faut en être conscient pour prendre un petit peu de hauteur et aborder le sujet en s’écartant des fantasmes ambiants du marketing vert nous faisant croire qu’il suffit de planter des arbres pour sauver la planète.
Que ce soit au niveau de vos habitudes ou de la manière dont votre épargne est utilisée, nous vous livrons nos conseils pour être plus écologiques, mais surtout responsables.
Être plus écologique : de quoi parle-t-on ?
L’écologie est un terme protéiforme qui a subi une grande évolution sémantique en seulement quelques décennies. Initialement, l’écologie est un terme scientifique concernant l’étude des êtres vivants et de leur milieu.
Ce n’est que par la suite que l’écologie est tombée dans le sens courant en tant que doctrine de vie recherchant un meilleur équilibre entre l’humain et son environnement en vue de les préserver.
Mais vous en conviendrez, l’environnement est vaste et l’humain a nécessairement un impact sur celui-ci, fut-il négligeable.
On peut donc dire qu’être plus écologique a pour objectif de limiter au maximum son impact sur l’environnement.
Comme nous le verrons, cette définition n’est pas sans poser de problèmes…
Est-il possible d’être plus écologique ?
Être écologique implique une certaine forme de paradoxe pour plusieurs raisons :
- la vie au sens large et par définition a un impact sur son environnement ;
- les choses utiles de notre quotidien dépendent à 100 % de l’énergie ;
- un choix a priori exemplaire sur un critère environnemental peut avoir un impact négatif sur un autre critère environnemental.
La vie comme vecteur d'entropie de l’environnement
La NASA dans sa quête de vie extra-terrestre fut confrontée à un problème de taille : comment reconnaître la vie dans sa forme la plus diverse ? Autrement dit, quelle définition lui apporter pour qu’il soit possible de l’identifier alors même que son constituant pourrait être autre chose que des molécules carbonées ou qu’un être capable de se mouvoir ?
Ainsi, cette définition a été retenue : « La vie est un système chimique autoentretenu capable d’évoluer de manière darwinienne. »
L’auto-entretien chimique consiste nécessairement en un échange avec l’environnement pour capter son énergie et maintenir son système en ordre. C’est ce qui justifie que nous mangeons ou que les plantes captent l’énergie du soleil (manger des légumes revient donc à capter indirectement une part de l’énergie du soleil). Mais forcément, capter de l’énergie se traduit par une entropie de l'environnement et une forme de pollution. Parfois minimale, mais c’est inévitable selon les principes de la thermodynamique.
C’est pourquoi être plus écologique est une question de juste mesure. 10 humains sur terre roulant en 4x4 ne sont pas un problème. Le vrai problème vient de la multiplicité (le nombre d’usagers de 4x4) et de l’intensité de l’impact environnemental (la pression environnementale de la production et de l’utilisation d’un 4x4). Pour le dire simplement : 9 milliards d’humains roulant en 4x4 sont un vrai problème…
D’ailleurs, la question de l’intensité et de la multiplicité de l’impact environnemental ne concerne pas que les humains. Certaines espèces dans des biomes plus restreints ont fini par détruire leur environnement et toutes leurs sources d’énergie (aliments), en raison souvent d’une introduction humaine et, paradoxalement, d'une trop bonne acclimatation. On parle alors d'espèces exotiques envahissantes. Reste encore à savoir si nous sommes capables de suivre une autre trajectoire…
Un monde 100 % dépendant à l’énergie dont notre niveau de vie
L’être humain a cette particularité qu’il a pu “sous traiter” une énorme partie de sa consommation énergétique à des machines qui produisent pour lui des biens et services et qu’il alimente en grande partie avec des énergies fossiles.
Cette sous traitance a permis un développement humain extraordinaire dans tous les domaines et nous a offert un cadre de vie certainement bien plus agréable que celui de nos ancêtres. Grâce à nos machines, nous ne souffrons plus en Occident de malnutrition, nous pouvons faire fonctionner des IRM dans des hôpitaux, nous disposons de temps de loisir, l’essentiel de nos travaux n’est pas voué au dur labeur des champs…
Il y a donc un lien de causalité quasiment linéaire entre développement humain et consommation d’énergie.
Être plus écologique : une affaire de choix cornéliens
Or, cette énergie en ce qu’elle est principalement issue du pétrole et du charbon génère beaucoup de gaz à effet de serre (et d’autres dégâts environnementaux localisés du fait de leur extraction et de leur consommation). Il y a donc aujourd’hui une relation forte entre développement, consommation d’énergie et émission de GES.
L’idée serait alors de remplacer cette énergie “sale” par une énergie “propre” pour maintenir notre niveau de développement (voire de l’accroître) tout en limitant les émissions de GES. Bien qu’a priori bonne, cette solution présente elle aussi un impact sur l’environnement et des problématiques d’ordre pratique dont notamment :
- construire des infrastructures ENR nécessite beaucoup plus de minerai (ressources finies non renouvelables) et donc une extraction plus intensive des sols (en générant par exemple des pollutions au mercure) ;
- leur production n’est pour le moment pas neutre en carbone (il faut extraire, fondre et assembler les matériaux, puis maintenir et remplacer les infrastructures vieillissantes) ;
- leur puissance potentielle, leur intermittence et la difficulté du stockage de l'électricité ne suffiraient pas à remplacer totalement les énergies fossiles (voici un exemple de calcul avec de l’énergie solaire).
La solution pourrait alors venir du nucléaire, mais, là aussi, il y a des inconvénients.
Dans la mesure où il n’y a pas d’idéal, être plus écologique est avant tout une affaire de choix. Pour certains, être plus écologique consiste à substituer une pollution par une autre dont la menace est moins imminente afin de maintenir notre niveau de vie (limiter les GES grâce au nucléaire par exemple). D’autres, pour être plus écologiques, ne verront pas d’autres issues qu’une forme de décroissance afin de limiter à tous les niveaux l’impact environnemental de l’humain et de ses machines.
La vérité doit probablement se trouver quelque part entre ces deux visions…
Lire aussi : Comment investir dans les énergies renouvelables ?
Être plus écologique grâce à une sobriété heureuse et consentie
Être écologique en réduisant la multiplicité de l’impact environnemental (le nombre de 4x4) pourrait être une solution, mais il s’agit d’une véritable décision collective qui nécessite probablement des mesures coercitives. Ceci dit, ces mesures se heurtent à de nombreuses problématiques qui dépendent des convictions morales et politiques de chacun : Peut-on refuser l’accès au développement économique ? Les naissances doivent-elles être contrôlées ? Qui a le droit de consommer quoi ? Qui a le droit de polluer ? Quelles sont les formes de pollution acceptable ? Comment conjuguer les droits et libertés fondamentaux avec les restrictions écologiques ? Comment maintenir un système démocratique dans un monde en contraction empreint d'une forte idéologie consumériste ?
Avant de tomber d’accord sur ces épineuses questions de société, il est toujours possible d’agir à l’échelle individuelle et donc sur l’intensité personnelle de son impact sur l’environnement.
Identifier vous-même les axes d’amélioration pour être plus écologique
Nous n’allons pas faire une liste de choses à faire pour être plus écologique comme faire de l’achat en vrac au supermarché ou rouler en vélo. Le problème de ces “injonctions” écologiques est qu’elles ne tiennent pas assez compte de la diversité humaine, des contraintes et des aspirations de chacun.
Certains accordent une plus grande importance à la voiture que d’autres, tandis que certains roulent à vélo et adorent manger de la viande rouge.
Être plus écologique dans une forme de sobriété heureuse consiste à distinguer nos plaisirs coupables sur le plan environnemental, des choses futiles et polluantes dont nous pouvons nous passer. Sur ce point, chacun peut voir midi à sa porte : certains peuvent choisir d’être voyageurs végans, d’autres carnivores sédentaires ou collectionneurs automobiles avec un mode de vie zéro déchet.
En agissant ainsi, on aura déjà fait un gros progrès à l’échelle individuelle.
Être plus écologique grâce à une consommation consciente
Pour avoir un mode de vie plus écologique en accord avec vos aspirations, il est nécessaire d’être conscient de l’impact de chaque produit sur l’environnement. Un peu comme un prix indique l’impact d’un achat sur votre budget, connaître l’impact environnemental des choses qui vous entourent vous permet de faire des arbitrages en toute conscience pour adapter votre consommation en connaissance de cause.
Malheureusement, pour le moment, l’impact environnemental des choses qui nous entourent est loin d’être transparent. Sur ce point, il pourrait d’ailleurs être intéressant d’indiquer sur chaque produit, à la façon d’un nutri-score, quelques informations essentielles sur l’impact écologique (émission de GES, impact pour la biodiversité, engagements du producteur…).
En attendant, avoir une consommation consciente doit se traduire par une capacité à se renseigner et à aller glaner de l’information sur la manière dont sont produits et utilisés les biens et services. C’est ce que nous faisons chez Goodvest en collaboration avec Carbone 4 Finance au sujet de votre épargne.
Être plus écologique avec son épargne pour financer un monde plus durable
L’épargne des particuliers est un poste de pollution peu visible, mais particulièrement important en ce qu’elle sert à financer des activités qui ne sont pas en accord avec les enjeux sociaux et environnementaux de notre siècle. D’après l’organisation Oxfam, un portefeuille d’épargne de 25 000 euros émettrait environ 11 tonnes de CO2 par an soit 7 aller-retour Paris New York en avion.
Or, bien que nécessaire, on ne peut pas dire que l’épargne vous apporte une forme de bonheur au quotidien ou vous permette directement de rendre votre vie plus agréable.
Ce que nous vous proposons chez Goodvest c’est de rendre votre épargne plus responsable en l’orientant avec le maximum de transparence possible dans des secteurs d’avenir visant à améliorer le développement humain en limitant au maximum son impact environnemental. Notre assurance vie ISR alignée avec l’accord de Paris allie performance financière et extra financière pour faire fructifier votre épargne en fonction de vos objectifs financiers (préparer votre retraite, générer des revenus complémentaires…) et de votre vision de l’écologie.