Dans quoi investir après la cession de son entreprise ?

  • Goodvest
24
July
2024

Vendre une entreprise implique généralement une entrée de cash importante dans le patrimoine personnel de l’entrepreneur. Que ce soit dans le cadre d’un apport cession ou d’une cession de titres en nom propre, le produit de la vente doit trouver un emploi utile pour ne pas fondre comme neige au soleil par l’effet de l’inflation notamment. Autrement dit, il serait particulièrement contre-productif de laisser cet argent sur un compte courant, bien qu’il n’y ait pas de plafond légal

Se pose alors la question de savoir comment investir après avoir vendu son entreprise. L’entrée d’argent importante et le contexte spécifique de l’entrepreneur induisent une stratégie patrimoniale particulière qui doit s’adapter à sa situation personnelle selon qu’il envisage de prendre sa retraite, de continuer une activité entrepreneuriale et/ou de préparer sa succession.

Goodvest, en tant que spécialiste de l’investissement socialement et écologiquement responsable avec son assurance-vie ISR, vous apporte quelques pistes stratégiques pour préparer au mieux cette phase importante de la vie entrepreneuriale. Sachez qu’en cas de questions, nos conseillers se tiennent à votre écoute pour vous dispenser les bonnes informations et vous orienter vers les bons professionnels. 

Quelle stratégie d’investissement adopter après la cession de son entreprise ?

Avant d’envisager les différents produits d’investissement adaptés aux entrepreneurs cédant leurs entreprises, il convient de définir une stratégie adaptée à votre situation. En effet, si le produit de cession de votre entreprise représente plus d’un million d’euros, vous serez tenu de multiplier les solutions d’investissement à des fins de diversifications et de maximisation des plafonds.

En parallèle, il est aussi possible de créer des véhicules d’investissement pour faciliter la gestion et la transmission de votre patrimoine.

Maximisation de l’usage des enveloppes fiscales

Le PEA, PEA PME, l’assurance-vie, le contrat de capitalisation sont des enveloppes fiscales proposant des avantages fiscaux à leur souscripteur. En ce qu’elle permette d’investir dans une large gamme de produits financiers, elles doivent être exploitées au maximum pour diversifier votre patrimoine tout en bénéficiant des allégements fiscaux qu’elles confèrent.

Par exemple : 

  • Vous pourrez verser jusqu’à 225 000 euros sur un PEA et un PEA PME pour investir dans des entreprises européennes. 
  • Pour l’assurance-vie, bien qu’il n’y ait pas de plafond de versements, les plafonds fiscaux se situent aux alentours de 150 000 euros. 
  • Le PER (Plan d’Épargne Retraite) pourrait servir d’amortisseur fiscal l’année de la cession grâce à sa spécificité de déduction fiscale de versement (dans la limite d’un plafond cumulable sur 3 ans) tout en préparant votre retraite par capitalisation.

En cumulant les différentes enveloppes fiscales, vous disposez alors d’un socle optimisé fiscalement pour la partie financière de votre patrimoine.

Ainsi, avant chaque placement financier, posez-vous la question suivante : ce placement est-il éligible à une enveloppe fiscale ?

  • Si oui : Quelles enveloppes est la plus adaptée à mes objectifs ? Ai-je une préférence pour une défiscalisation à l’entrée (PER) ? Ou à la sortie (assurance-vie ou PEA) ?
  • Si non : Acquérir le titre en nom propre ou via un compte titres ordinaire.

Attention : L’avantage fiscal ne doit pas dicter votre stratégie de placement. Par contre, le bon réflexe est de trouver la manière la plus optimale fiscalement d’investir dans un actif.

Lire aussi : Quel est le plafond maximum d'une assurance-vie ?

La création de holding patrimoniales comme véhicules d’investissement et de transmission

Une fois que vous avez maximisé l’usage des enveloppes fiscales ou si vous souhaitez investir dans l’immobilier, il peut être souhaitable de créer un ou plusieurs véhicules d’investissement

Ces véhicules prennent la forme d’une société dont l’objet social peut consister en la détention, la gestion et l’exploitation d’actifs mobiliers et/ou immobiliers (Société civile patrimoniale), plus spécifiquement, la détention d’actifs immobiliers (Société civile immobilière) ou l’exploitation commerciale de certains actifs (c’est le cas par exemple de la location meublée) qui induit la création d’une société commerciale (SAS, SARL…) si elle n’est pas réalisée en nom propre (ce qui peut être intéressant à bien des égards grâce au statut LMNP).

En bref, ces sociétés patrimoniales permettent de séparer vos investissements de votre patrimoine personnel pour deux raisons principales :

  • Titriser vos actifs sous la forme de parts sociales ou d’actions afin d’envisager plus facilement des actes de donation, des démembrements de parts (donation avec réserve d’usufruit) tout en préservant l'intégrité des actifs conscrits dans la société. En somme, vous avez une bonne marge de manœuvre pour organiser la transmission de ce patrimoine sans en altérer la substance ;
  • Substituer votre imposition sur le revenu par l’impôt sur les sociétés (IS) : Les rendements générés par vos actifs au sein d’une société (ayant opté pour l’IS) ne sont pas imposables à l’impôt sur le revenu, si soumis aux prélèvements sociaux (17,2 %). Si vous ne vous versez pas le bénéfice de la holding sous la forme de dividendes, ces derniers seront seulement imposés au taux normal de 25 % (15 % pour la partie inférieure à 38 120 euros sous certaines conditions). Dès lors que vous n’avez pas besoin des rendements de la holding pour vivre, il est alors possible de faire croître votre patrimoine dans un cadre fiscal plus avantageux en privilégiant une société à l’IS comme véhicule d’investissement.

Bien sûr, une harmonie générale doit être trouvée entre véhicules d’investissement, enveloppes fiscales et investissement en nom propre. 

Conseil de Goodvest : En règle générale, la création d’une holding patrimoniale se fait dans le cadre d’un apport cession. Les titres de la société faisant l’objet de la cession sont transférés dans la holding prévue à cet effet (avec un apport en nature), puis vendus à l’acquéreur final. Avec cette technique, vous bénéficiez d’un report d’imposition sur la plus value en vertu de l’article 150-0 B ter du Code général des impôts (sous condition de réinvestir 60 % du produit de la vente dans des investissements éligibles). Mais pour bénéficier du dispositif de l’apport cession, il faut l’avoir mis en place avant la vente effective de votre entreprise !

Hors cadre de l’apport cession, avant d’envisager la création d’une holding, plusieurs considérations doivent être prises en compte :  

  • Mener une réflexion globale sur votre objectif patrimonial principal : Préserver sa valeur, croître, générer des rendements pour assurer sa retraite, transmettre… Autant de possibilités qui vont induire une préférence pour certains actifs et des montages plus ou moins complexes.
  • Votre tranche marginale d’imposition sur le revenu : Si vous ne comptez plus générer de revenus imposables après la cession de votre entreprise, la création d’une holding à l’impôt sur les sociétés peut être inappropriée sur le plan fiscal.
  • Le coût de gestion : La création d’une holding et sa gestion impliquent le recours à différents experts pour vous accompagner. Il faut donc que les gains et économies potentielles couvrent les charges de fonctionnement.

  

Conseil de Goodvest : Vous souhaitez bénéficier de conseils plus personnalisés ? Prenez dès maintenant rendez-vous avec l’un de nos conseillers pour aborder plus en détail vos problématiques patrimoniales.

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Comment placer son argent après la vente de sa société ?

Que ce soit par l'intermédiaire d’une holding, en nom propre ou via une enveloppe fiscale, plusieurs options d’investissement s'offrent à vous après la cession de votre entreprise. Certaines permettent de générer des revenus réguliers, d’autres de préserver la valeur de votre patrimoine. Le choix et la répartition dépendent de votre stratégie patrimoniale. 

Conseil de Goodvest : En tout état de cause, diversifiez au maximum votre patrimoine !

Investir dans l’immobilier à des fins patrimoniales 

L’immobilier est certainement l’un des meilleurs actifs pour conserver de la valeur à long terme , générer des revenus ou de la croissance (grâce notamment à l’effet levier bancaire). Selon vos objectifs patrimoniaux après avoir vendu votre entreprise, il est possible de faire de l’immobilier patrimonial en l’envisageant comme une valeur refuge, ou de l’immobilier plus dynamique en allant chercher des rendements avec du locatif. 

L’avantage principal de l'immobilier réside dans sa stabilité, il n’est pas soumis à la même volatilité que les marchés financiers et, selon l’emplacement et la qualité du bâti, vous permet de valoriser votre patrimoine à mesure que le temps passe. Aussi, l’immobilier constitue un excellent rempart contre l’inflation grâce notamment au mécanisme de l’indexation des loyers.

Toutefois, l’immobilier en direct ou via une société patrimoniale implique de nombreux frais à la charge du propriétaire

  • La taxe foncière. 
  • L’IFI (Impôt sur la fortune immobilière), pour les patrimoines immobiliers supérieurs à 1,3 million d’euros. 
  • Entretien et réparation, modernisation.
  • Gestion locative, si vous envisagez l’immobilier locatif.
  • Imposition et prélèvements sociaux dans le cadre d’une location selon votre régime et le mode de détention.

En bref, après avoir vendu votre entreprise, le placement immobilier est certainement indispensable (ne serait-ce que l’achat de votre résidence principale, si ce n’est pas déjà fait), mais ne saurait constituer 100 % de votre patrimoine. L’immobilier est aussi une affaire d'appétence personnelle. Évitez ce type d’investissement si vous n’avez pas un minimum de temps à y consacrer.

Conseil de Goodvest : Pour investir dans l’immobilier sans temps ni compétences, vous pouvez passer par des sociétés immobilières telles que les SCPI, les OPCI ou les SIIC. La gestion immobilière est totalement déléguée et certaines d’entre elles sont disponibles dans les contrats d’assurance-vie pour optimiser la fiscalité.

Investir dans des actions européennes cotées avec le PEA

Pour diversifier votre patrimoine, il faut aussi investir dans des produits financiers et, comme nous l’avons dit, dans l’idéal, maximiser l’usage des enveloppes fiscales

Dès lors, une partie de votre patrimoine va être investie dans des actions de grandes entreprises européennes, notamment en raison des rendements et de la stabilité relative qu’elles proposent.

À ces fins, le PEA (plan épargne action) est le candidat idéal dans la limite de 150 000 euros de versement. Cette solution est intéressante puisqu’à partir de la 5e année, les produits de placement du PEA sont exonérés d’impôt sur le revenu (pour ce qui est des actifs cotés), mais les prélèvements sociaux restent dus.

Investir dans des start-up européennes avec le PEA PME

Pour aller plus loin dans l’investissement financier et contribuer plus activement aux développements économiques des entreprises, il est possible d’ouvrir un PEA PME. Cette enveloppe permet d’investir dans des petites et moyennes entreprises européennes et des small cap cotées (petites capitalisations boursières cotées en bourse). Fonctionnant fiscalement comme le PEA, le plafond de versement du PEA PME est de 75 000 euros. 

Le PEA PME est idéal pour les anciens dirigeants souhaitant prendre part à titre personnel au capital de petites entreprises.

Conseil de Goodvest : Vous pouvez donc effectuer jusqu’à 225 000 euros de versement en combinant un PEA et un PEA PME.

Investir dans le private equity en nom propre ou par l’intermédiaire de fonds

Si vous avez vendu votre entreprise, c’est que vous avez généralement une fibre entrepreneuriale prononcée. Il n’est pas rare qu'un entrepreneur cédant son entreprise souhaite continuer à garder un pied dans le monde économique en devenant à son tour investisseur. 

Moins chronophage que gérer une boîte, investir dans des start-up et autres PME implique néanmoins de rencontrer les porteurs de projets, d'analyser les perspectives de croissance de chaque entreprise, dispenser des conseils aux sociétés financées… 

Bref, il s’agit d’un travail qu’il est néanmoins possible de déléguer à des fonds spécialisés tels de que des FCPR (fonds communs de placement à risque), des FCPI (fonds communs de placement dans l’innovation), ou les FIP (fonds d’investissement de proximité). 

Si vous comptez vous professionnaliser en tant qu’investisseur dans le private equity, vous pouvez aussi rejoindre des fonds professionnels tels que les FPCI (fonds professionnels de capital investissement) ou des holdings composées de BA (Business angels). 

Attention toutefois, en raison de la faible liquidité des parts souscrites et du faible taux de succès des jeunes pousses, il est impératif d’investir dans plusieurs jeunes entreprises en même temps pour limiter vos risques de perte. Si votre enveloppe est dédiée à l’investissement dans des petites entreprises, vous avez tout intérêt à rejoindre des fonds pour bénéficier d’une meilleure diversification, mais perdez l’initiative du choix des entreprises financées.

À noter que dans le cadre d’un apport cession, faire du private equity (sous certaines conditions) ou investir des fonds à risque est éligible à l’obligation de réinvestissement des 60 %.

Conseil de Goodvest : Si vous disposez d’une holding patrimoniale dans le cadre d’un apport cession, privilégiez cette entité pour faire du private equity. En effet, ces fonds à risque sont éligibles à l’obligation de réinvestissement de l’apport cession !

Dynamiser son patrimoine avec des placements exotiques

Si votre résidence principale est le socle de votre patrimoine, les placements exotiques sont le sommet de la pyramide de ce dernier. Il s’agit de placements alliant intérêt personnel / plaisir et recherche de rentabilité pour dynamiser votre patrimoine

En raison du risque souvent très élevé des placements exotiques, il est recommandé de ne pas exposer votre patrimoine à plus de 5 %

Les montres de luxe et l’art sont des placements exotiques connus, mais il est aussi possible d’ajouter les crypto actifs, le vin et spiritueux, ainsi que tous types d'objets de collection. N’oubliez pas qu’il s’agit de placements qui n’ont pas de valeur intrinsèque en ce qu’ils ne produisent pas de richesse (comme une entreprise ou un bien immobilier), leur valeur est dictée par une offre et une demande sur un marché de niche parfois peu liquide déconnecté d’un fondamental économique susceptible de leur conférer une valeur plancher. 

En cela, les placements exotiques s’assimilent à une forme de spéculation qui peut dans certains cas se retourner contre l’investisseur (mais, s’il s’agit de bouteilles de vin, vous pourrez toujours les boire).

Conseil de Goodvest : Attention, les arnaques sont nombreuses dans le milieu des placements exotiques. Il faut une passion et une expérience certaine pour investir dans ces actifs. Par exemple, dans le domaine des montres de luxe, il peut y avoir tromperie sur la marchandise avec des cadrans modifiés ou contrefaits de sorte que seul un fin connaisseur pourrait détecter la supercherie.

L’assurance-vie ISR pour investir dans un monde durable et optimiser sa succession

Que vous cherchiez à investir une partie du produit de la vente de votre entreprise sur les marchés financiers et/ou à optimiser la transmission de votre patrimoine, l’assurance-vie est un incontournable. Elle présente deux avantages notables :

  • Véhicule d’investissement : L’assurance-vie vous permet d’effectuer des versements sans limites pour investir dans une large gamme de fonds, d’ETF et/ou de produits structurés dans un cadre fiscal avantageux à partir de la 8e année. À noter que l’assurance-vie est l’une des seules enveloppes permettant d’investir en gestion pilotée de manière responsable et écologique. Par exemple, chez Goodvest, nous avons développé la première assurance-vie compatible avec l’accord de Paris sur le climat. Elle vous permet d’investir dans des entreprises contribuant activement à la transition écologique tout en tirant des rendements de cette activité en plein essor. À noter au passage qu’il est possible d’ouvrir plusieurs assurances-vie ou de transférer votre assurance-vie, si vous souhaitez réorienter une partie de vos capitaux sur des produits responsables et contribuer activement au monde de demain.
  • Transmission optimisée : L’assurance-vie est un outil de transmission indispensable grâce à sa clause bénéficiaire. Cette clause permet au moment du décès du souscripteur de reverser la totalité des fonds de l’assurance-vie à des personnes désignées sans passer par la case droit de succession. Une fiscalité spécifique s’applique, mais cette dernière permet de bénéficier d’un abattement de 152 500 euros par bénéficiaire et d’un taux unique de 20 % sur la partie supérieure (pour les versements réalisés avant vos 70 ans). Il est par ailleurs possible d’aller plus loin dans l’usage de cette enveloppe aux fins de transmission avec le démembrement de la clause bénéficiaire.

Lire aussi : Quelle est la fiscalité de l'assurance-vie en cas de décès ?

L’orchestration entre les différents investissements possibles suite à la vente d’une entreprise est donc très variée. Bien choisir la répartition adaptée tout en pensant à la transmission est in fine particulièrement complexe. Mais, une chose est sûre, vous aurez besoin d’une assurance-vie ! Alors pourquoi pas celle de Goodvest ?

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