Compte titres ou assurance vie : que choisir ?

  • Goodvest
11
April
2024

Le compte titres (ou CTO pour compte titres ordinaire) est une enveloppe d’investissement à destination des particuliers pour accéder à un large choix d’actifs financiers. Souvent opposées à l’assurance vie comme solution d’investissement, ces deux enveloppes ne répondent pourtant pas aux mêmes objectifs et ne s'adressent pas aux mêmes types d'épargnants.

En effet, investir via un compte titres n’est pas chose aisée en raison de la diversité des actifs proposés. Il s’agit plutôt d’une solution pour les investisseurs avertis.

Ainsi, faut-il privilégier l’assurance vie ou le compte titres pour investir sur les marchés financiers ? Ces deux enveloppes peuvent-elles trouver une complémentarité dans votre patrimoine ?

Goodvest, en tant que spécialiste de l’investissement écologiquement et socialement responsable, vous livre ses conseils pour choisir au mieux entre l’assurance vie et le compte titres.

Compte titres ou assurance vie, que choisir ?

Comme entrée en matière, voici une synthèse des différences entre le compte titres et l’assurance vie. 

Assurance vie vs compte titres

Compte titres

Assurance vie (unité de compte)

Rendement annuel attendu

Selon les actifs détenus*

Entre 1 et 12 % (selon la composition du portefeuille et de la performance des actifs)*

Plafond de versement

Non

Non

Versements

Libre

Libre

Allocation de l’épargne

  • Tous types de titres financiers et de produits dérivés dans la limite de ce qui est proposé par votre banque
  • Entreprises cotées, obligations d’État et d’entreprise… (selon les produits proposés par l’assureur)
  • Possibilité de faire un investissement écologique (Exemple : Assurance vie Goodvest)

Exemple d’objectifs d’épargne compatible avec le plan

  • Tous les objectifs sauf épargne de précaution à court terme
  • Constituer un apport pour acheter un bien immobilier
  • Faire fructifier son épargne sur les marchés financiers (si unités de compte)
  • Investir dans la transition écologique
  • Constituer une épargne de précaution (si fonds en euros)
  • Préparer et optimiser sa succession
  • Limiter l’imposition sur les revenus de capitaux…

Plan épargne adapté aux enfants

Non

Oui avec l’assurance vie mineur

Risque de perte en capital

Oui

  • Oui si unités de compte
  • Non pour les fonds euros

Disponibilité du capital

  • À tout moment sous réserve de la liquidité des actifs détenus

À tout moment moyennant un délai (48h pour Goodvest)

Durée de vie du plan

Jusqu'au décès ou clôture du compte

Jusqu'au décès ou clôture du plan

Fiscalité sur les intérêts et produits

  • Régime fiscal dépend des titres détenus
  • Dans la grande majorité des cas ce sera le PFU de 30 % sauf option pour le barème de l’impôt sur le revenu



  • PFU de 30 % avant 8 ans
  • Taux préférentiel de 24,7 % après abattement de 4 600 euros (9 200 pour un couple) après 8 ans

Fait générateur de l’impôt

  • Produits de cession (vente de titre)
  • Perception des intérêts, dividendes et autres gains

Rachat (retrait)

Transmission du vivant

  • Possibilité de transmettre les titres de son vivant (sous réserve des règles statutaires des entreprises émettrices des titres)
  • Possibilité d’envisager un démembrement des titres détenus (sous réserve des règles statutaires des entreprises émettrices des titres)

Contrat nominatif non transmissible

Transmission en cas de décès

Intégration des actifs du compte titres dans l’actif successoral

Hors actif successoral pour les versements effectués avant 70 ans et transmission du capital aux bénéficiaires désignés selon le régime fiscal avantageux de l’assurance vie en cas de décès

 

*Attention : En ce qu’ils sont investis sur les marchés financiers, le compte titres et l’assurance vie présentent des risques de perte en capital. La performance n’est jamais garantie.

Lire aussi : Assurance vie : faut-il garder ses fonds en euros ?

Compte titres ou assurance vie : quelle solution offre le plus de possibilités en termes d’investissement ?

Le compte titres, l’enveloppe proposant le choix le plus large d’actifs financiers

Le compte titres est indéniablement l’enveloppe d’investissement pour les particuliers proposant le plus grand choix d’actifs financiers. Théoriquement, vous y trouverez toutes les entreprises admises sur un marché réglementé ; que ce soit les petites entreprises cotées d’Alternext ou les entreprises japonaises cotées à la bourse de Tokyo.

De plus, avec le CTO, vous pouvez investir dans une large gamme de produits dérivés tels que des certificats, futures, CFD, turbo, options…

Bref, vous disposez d’un choix pléthorique d’investissements tant pour mettre en place une stratégie de holder (investissement à long terme) que pour de la spéculation à court terme (mais attention aux frais de courtages).

Lire aussi : Quelles solutions pour placer son argent en bourse ?

Ceci dit, la liberté offerte par le compte titres n’a pas que des avantages. Au contraire, sur ce point, le compte titres a les défauts de ses qualités pour les investisseurs débutants. En effet, construire un portefeuille équilibré en accord avec ses objectifs nécessite un panel de compétences financières indispensables. Sauf à être conseillé par un professionnel, investir à l’aveugle via un compte titres peut vous exposer à des risques de perte élevés.

Lire aussi : Les 6 erreurs à éviter pour investir son argent

L’assurance vie, une solution flexible et simple d’utilisation

Certes, l’assurance vie propose un choix plus ou moins restreint d’actifs dans lesquels investir selon les contrats, mais elle propose un cadre rassurant pour les épargnants grâce à des solutions de gestion pilotée.

En effet, selon l’assureur, l'assurance vie va proposer principalement des fonds d’investissement et des ETF (trackers), permettant de reproduire un indice boursier spécifique. Cette méthode à le mérite de la simplicité et de vous offrir une diversification en confiant l’allocation de votre épargne à des professionnels tant au niveau de l’enveloppe qu’au niveau des fonds dans lesquels vous investissez.

Lire aussi : Robo advisor ou robot conseiller financier : l'avenir pour votre épargne ?

Conseil de Goodvest : Pour ceux qui souhaitent donner du sens à leur épargne et contribuer à un monde plus durable, il est possible avec une assurance vie ISR de faire un investissement socialement et écologiquement responsable. L’assurance vie de Goodvest est par exemple la première assurance vie alignée avec l’accord de Paris sur le climat grâce à une sélection minutieuse des fonds et ETF proposés aux épargnants. Avec Goodvest, vous avez l’assurance que votre épargne ne travaille pas contre vos convictions !

Lire aussi : Quels produits choisir pour faire un investissement écologique ?

Les différences de frais entre le compte titres et l’assurance vie

Le compte titres et l’assurance vie présentent des frais facturés à leur détenteur. En raison de l’usage relativement différent de ces deux enveloppes, les frais facturés ne sont pas les mêmes.

Pour le compte titres, on peut distinguer deux types de frais :

  • les frais de courtage qui sont facturés pour chaque transaction effectuée au sein du compte titres (achat/vente de titres). Selon l’AMF, ces frais varient entre 0,16 % et 0,53 % du montant de la transaction selon qu’il s’agisse d’une banque en ligne ou d’une banque traditionnelle (on vous laisse deviner qui facture le plus) ;
  • les droits de garde du portefeuille s’assimilant à des frais de gestion classiques facturés annuellement dont le montant varie selon le nombre d’actifs détenus et du marché dont ils dépendent. Selon l’AMF, les droits de garde de 10 actifs pour un total de 10 000 euros sont en moyenne de 0,50 % / an. À noter que la tarification est en principe dégressive en fonction du volume.

Côté assurance vie, il existe d’autres frais de nature différente :

  • Les frais d’ouverture correspondant à une commission sur le premier versement d’un contrat d’assurance vie (entre 0,2 et 0,6 %). En principe, ces frais sont normalement offerts (comme chez Goodvest), mais certaines banques traditionnelles continuent de les pratiquer.*

Lire aussi : Frais d'entrée en assurance vie : peut-on les éviter ?

  • Les frais sur versement constituent une commission sur chaque versement effectué par le souscripteur. Une fois de plus, ces frais sont normalement gratuits, mais certaines banques continuent de les utiliser.
  • Les frais d’arbitrage lorsque le souscripteur décide de modifier l’allocation de son épargne. Ces frais sont seulement pratiqués par les banques traditionnelles.
  • Les frais de gestion consistent en une facturation annuelle calculée sur le volume de l’épargne. Si les banques traditionnelles peuvent facturer jusqu’à 1 % / an (en plus des autres frais), sachez que les courtiers comme Goodvest proposent des frais de gestion réduits de 0,6 % par an.

Lire aussi : Quels sont les différents frais d'une assurance vie ?

Conseil de Goodvest : Au-delà des frais de l’enveloppe souscrite, d’autres frais peuvent être facturés si vous avez investi dans des fonds traditionnels ou des ETF. Il faut en tenir compte pour faire une comparaison éclairée.
L’assurance vie Goodvest est l’une des moins chères du marché : entre 1,7 % et 1,9 % par an (selon les supports souscrits), sans frais additionnels ni frais cachés ! Découvrez nos tarifs !

Ouvrez une assurance vie ISR

Découvrez votre portefeuille d'investissement personnalisé, en accord avec vos valeurs

Bénéficiez de 3 mois de frais offert avec le code promo blog

Quelles sont les différences fiscales entre le compte titres et l’assurance vie ?

Les régimes fiscaux de l’assurance vie et du compte titres sont totalement différents. En réalité, seule l'assurance vie propose un cadre fiscal avantageux tandis que le compte titres répond au régime fiscal de droit commun.

Le régime fiscal de droit commun du compte titres

Le compte titres ne propose pas d’avantages fiscaux à proprement parler. Autrement dit, chaque actif détenu via un compte titres se voit appliquer la fiscalité qui lui est propre.

En général, les produits générés par les actifs d’un compte titres sont considérés comme des revenus de capitaux mobiliers (dividendes, intérêts...) ou des plus-values sur valeur mobilière. La perception des gains est le fait générateur de l’impôt.

Dans les deux cas, le contribuable peut :

  • Imposer les revenus du compte titres à la flat tax de 30 % (PFU) ;
  • Opter pour le barème progressif de l’impôt afin par exemple de bénéficier de l’abattement de 40 % sur les dividendes ou des abattements pour durée de détention sur les plus-values réalisées. Cette option n’est pas intéressante si vos revenus imposables totaux dépassent 74 545 euros.

En somme, le compte titres est certainement l’enveloppe la moins intéressante fiscalement.

La fiscalité avantageuse de l’assurance vie sur les rachats à partir de 8 ans

L’assurance vie présente deux avantages fiscaux majeurs par rapport au compte titres :

  • Les gains ne sont pas imposables tant que le souscripteur n’effectue pas de rachat (retrait). Il est alors possible de différer l’imposition à votre convenance ou d’envisager un retrait progressif en capital ;
  • À partir de la 8e année, la part des gains issus des rachats est taxable à un taux forfaitaire préférentiel de 24,7 % (prélèvements sociaux inclus) au lieu de 30 % après application d’un abattement de 4 600 euros (9 200 euros pour un couple).

Lire aussi : Quelle est la fiscalité applicable à un rachat partiel ou total d'une assurance vie ?

De plus, l’assurance vie permet en cas de décès de transmettre l’encours à des bénéficiaires désignés dans des conditions fiscales très avantageuses (en ce qui concerne les versements réalisés avant les 70 ans du souscripteur). Un avantage inégalé par les autres enveloppes fiscales, ajoutant une dimension patrimoniale indispensable faisant de l’assurance vie un must have.

Lire aussi : Quelle est la fiscalité de l'assurance vie en cas de décès ?

Conseil de Goodvest : Vu que l’abattement se “recharge” tous les ans, il est particulièrement intéressant de vous verser à terme une rente nette d’impôt en envisageant un rachat progressif du capital.

Quels sont les critères à prendre en compte pour choisir entre assurance-vie et compte titre ?

Lorsqu'il s'agit de choisir entre un compte titres et une assurance vie, plusieurs critères doivent être pris en compte pour aligner cette décision avec les objectifs spécifiques de chaque épargnant. Comprendre vos besoins et vos attentes en matière d'investissement est crucial pour orienter votre choix.

Critère n°1 : Les objectifs financiers 

  • Pour la constitution d'un patrimoine à long terme : L'assurance vie est souvent privilégiée pour son cadre fiscal avantageux, en particulier après 8 ans de détention, et pour la possibilité de transmettre un capital de manière optimisée. Elle convient aux épargnants souhaitant se constituer une épargne stable, avec une fiscalité réduite sur les plus-values et une transmission facilitée.
  • Pour la recherche de rendement à court terme ou la spéculation : Le compte titres offre une flexibilité supérieure permettant d'investir sur une large gamme d'actifs financiers, y compris des produits complexes ou volatils. Il s'adresse aux investisseurs avertis désirant exploiter les fluctuations du marché pour réaliser des gains à court terme.

Lire aussi : Spéculation boursière : une opportunité pour les particuliers ?

Critère n°2 : Votre tolérance au risque

  • Averse au risque : L'assurance vie permet de moduler automatiquement le risque avec une gestion profilée. C'est une solution idéale pour les épargnants recherchant à optimiser facilement leur couple rentabilité/risque.
  • Appétence pour le risque : Le compte titres convient aux investisseurs prêts à accepter un niveau de risque plus élevé pour potentiellement obtenir des rendements plus importants, grâce à l'accès direct aux marchés financiers et à une diversité d'actifs plus grande.

Critère n°3 : Connaissance des marchés financiers

  • Débutants ou peu confiants : L'assurance vie, surtout avec des options de gestion pilotée, est souvent recommandée pour ceux qui ne se sentent pas à l'aise avec la complexité des marchés financiers ou qui préfèrent déléguer la gestion de leur épargne.
  • Investisseurs expérimentés : Le compte titres s'adresse à ceux qui ont une bonne compréhension des marchés financiers et qui souhaitent gérer activement leurs investissements, avec la possibilité de diversifier largement leurs portefeuilles.

Critères n°4 : Vision éthique et responsable

De plus en plus d'assurances vie proposent des fonds ISR (Investissement Socialement Responsable) ou des fonds verts (comme celle de Goodvest), permettant ainsi de concilier rendement financier et impact positif sur la société ou l'environnement.

Construire un portefeuille responsable et équilibré avec un compte titre est une opération complexe à mettre en œuvre. En plus de prendre en compte les critères financiers, elle nécessite un véritable travail d’analyse pour notamment éviter les risques de greenwashing.

Lire aussi : Quels sont les meilleurs placements verts ?

Est-il intéressant de cumuler assurance vie et compte titres ?

En plus d’être possible, il est même souhaitable de cumuler un compte titres avec une assurance vie. Dans une optique patrimoniale efficiente, le compte titres doit s’analyser comme le plan d’épargne de dernier recours aux fins d'accroître le niveau de diversification de votre patrimoine.

En effet, comme nous l’avons vu, le compte titres est la seule enveloppe pour les particuliers ne proposant pas d’avantages fiscaux, mais une gamme d’actifs disponibles extrêmement large. 

Autrement dit, le compte titres doit vous servir à détenir des actifs que vous n’auriez pas pu détenir via une assurance vie, un PEA, un contrat de capitalisation ou un PER.

Loin d’être indispensable, vous pouvez toutefois utiliser le compte titres pour accroître votre diversification géographique dans des titres très spécifiques ou miser sur certains produits dérivés, indisponibles autrement.

Comment l'assurance vie et le compte titres s'intègrent dans une stratégie patrimoniale ?

Au-delà de la logique de subsidiarité évoquée précédemment pour optimiser la fiscalité, comprendre comment l'assurance vie et le compte titres peuvent coexister et se compléter est essentiel dans la quête d'une stratégie patrimoniale optimisée. Ces deux enveloppes d'investissement, bien que différentes dans leur fonctionnement et leurs avantages, peuvent jouer des rôles complémentaires dans la construction et la gestion d'un patrimoine diversifié et résilient.

  • Dans une optique de diversification patrimoniale : associer assurance vie et compte titres dans sa stratégie d'investissement permet de bénéficier à la fois de la sécurité et de l'optimisation fiscale de l'assurance vie, tout en conservant la possibilité de saisir des opportunités d'investissement à court terme via le compte titres. Cette approche mixte permet de concilier les objectifs de croissance du patrimoine à long terme avec la flexibilité nécessaire pour réagir aux opportunités de marché.
  • Pour les épargnants privilégiant la sécurité et une fiscalité allégée : l'assurance vie constitue le choix de prédilection, surtout si l'objectif est de préparer sa succession ou de bénéficier d'un revenu complémentaire à la retraite.
  • Pour les investisseurs plus avertis :  Ceux désireux de diversifier leurs placements et de profiter des fluctuations de marché à court terme, le compte titres offre une liberté et une flexibilité inégalées.

En conclusion, la décision d'intégrer l'assurance vie, le compte titres, ou les deux dans votre stratégie patrimoniale dépendra de vos objectifs personnels, de votre horizon d'investissement, et de votre appétence pour le risque. Une combinaison judicieuse des deux peut vous permettre de tirer le meilleur des avantages spécifiques à chaque enveloppe, tout en construisant un patrimoine diversifié et adapté à vos besoins.

Ouvrez une assurance vie ISR

Découvrez votre portefeuille d'investissement personnalisé, en accord avec vos valeurs

Bénéficiez de 3 mois de frais offert avec le code promo blog

FAQ

Nos derniers articles

Ensemble, changeons l’épargne

Une vision de l’investissement qui va au-delà des critères financiers.