Du côté de l’investissement responsable
Le futur possible de la SFDR
L’ESMA (l’AMF européen), l’EBA (le régulateur européen des banques) et l’EIOPA (le régulateur européen des assureurs) ont publié un papier avec des propositions de changements concernant la réglementation SFDR.
Les autorités prônent la suppression des articles 8 et 9, en raison de leur caractère autodéclaratif et difficilement comparable entre les sociétés de gestion.
Parmi leurs propositions de changements, on retrouve la volonté de réunir la SFDR et la Taxonomie européenne ; la création d’une taxonomie sociale ; l’élargissement du champ des produits soumis à la réglementation (en ajoutant les produits structurés par exemple) ainsi que la simplification de la documentation réglementaire pour citer quelques mesures.
En effet, ces trois autorités proposent de classifier les produits financiers dans deux catégories :
- 1ère catégorie des produits durables avec le seuil de durabilité minimum fixé par la taxonomie européenne.
- 2ème catégorie des produits de transition avec des exclusions appropriées et l’imposition des parts minimums d’investissement dans la transition qui augmenteront avec le temps.
La fusion entre la SFDR et la Taxonomie constitue une proposition intéressante dans un but d’harmonisation des différents textes réglementaires. Pour rappel, à ce jour la notion “d’investissement durable” diffère entre la SFDR et la Taxonomie. De la même manière, la fin du caractère autodéclaratif permettra de renforcer la crédibilité de cette réglementation.
Lire aussi : En quoi consiste le Sustainable Finance Disclosure Regulation (SFDR) ?
L’empreinte carbone de Google explose avec l’IA
Bien que prometteuse pour révolutionner de nombreux secteurs, l'essor de l'intelligence artificielle engendre une augmentation significative des émissions de carbone. Depuis 2019, les émissions de carbone de Google ont grimpé de près de 50%, atteignant 14,3 millions de tonnes de CO2 équivalent en 2023, soit une hausse de 13% par rapport à l'année précédente.
Cette augmentation est largement attribuée à la croissance des data centers nécessaires pour supporter les avancées en IA. Ces centres de données, essentiels pour le traitement et l'entraînement des modèles d'IA, sont extrêmement énergivores, consommant d'énormes quantités d'électricité et d'eau pour fonctionner et se refroidir. Entre janvier et mars 2024, Google a investi 12 milliards de dollars dans cette technologie, contribuant ainsi à une augmentation continue de ses émissions depuis quatre ans.
Pour compenser, Google, comme ses concurrents Microsoft, Meta et Amazon, achète des crédits d'énergie renouvelable aux États-Unis, masquant partiellement un bilan carbone alimenté par des énergies fossiles.
Lire aussi : Comment est calculée l’empreinte carbone de nos portefeuilles ?
Fusion nucléaire : retards et surcoûts
Lancé il y a presque vingt ans, le projet ITER, qui vise à révolutionner la production d'énergie par fusion nucléaire, fait face à plusieurs défis. Initialement prévue pour 2025, la première production de plasma, étape cruciale pour la fusion, est maintenant reportée à 2033. Ces retards sont principalement dus à des pièces défectueuses nécessitant des réparations, ce qui entraîne des coûts supplémentaires estimés à 5 milliards d'euros.
ITER représente un effort colossal pour maîtriser la fusion nucléaire, une source potentielle d'énergie quasi illimitée et propre qui permettra de produire plus d’énergie et moins de déchets que la fission nucléaire utilisée aujourd’hui. Cependant, les défis techniques et financiers continuent de peser sur ce projet ambitieux, soulignant l'importance d'une collaboration internationale accrue pour surmonter ces obstacles et réaliser les promesses de la fusion nucléaire.
Du côté de l’économie et des marchés
La France réussit à émettre de la dette malgré le contexte politique
Malgré les incertitudes politiques liées aux élections législatives anticipées, la France a réussi à lever 10,5 milliards d'euros sur les marchés jeudi dernier.
Les obligations à 10, 30 et 40 ans ont trouvé des preneurs rapidement et la demande pour ces titres a été 2,4 à 2,7 fois supérieure à l'offre.
La réussite de cette levée de fonds s'explique en partie par une détente relative du climat politique en France et la baisse de la prime de risque sur la dette française, mesurée par l'écart de taux entre les obligations françaises et allemandes.
Les Obligations Assimilables du Trésor (OAT) françaises offrent actuellement des rendements attractifs atteignant 3,27%.
Cependant, la situation budgétaire de la France reste préoccupante. Le pays pourrait être placé sous procédure de déficit excessif par Bruxelles si les réformes nécessaires ne sont pas mises en œuvre.
Aux États-Unis, le marché du travail ralentit. C’est l’une des données suivies de près par la Fed pour décider de la prochaine baisse de taux.