Tout savoir sur l’assurance vie écologique

L’assurance vie en ce qu’elle constitue le socle d’épargne d’une écrasante majorité d'épargnants français permet de financer de nombreux secteurs de l’économie. En d’autres termes, à l’instar d’un bulletin de vote, cette épargne dicte et distingue les secteurs d'activité faisant partie de l’avenir de ceux qui ne le sont pas. Face à l’urgence climatique, une question se pose : voulons-nous continuer à financer des entreprises n’ayant pas pris la peine d’intégrer des critères écologiques et de limiter leurs émissions de CO2 dans leur stratégie de croissance ?

En effet, lorsque Oxfam rapporte que pour chaque euro investi en faveur des énergies renouvelables, 8 euros sont investis dans les énergies fossiles, il apparaît légitime de vouloir reprendre le contrôle de son épargne. Il est certainement temps que les choses changent !

Alors, est-il possible d’investir de manière écologique et responsable au moyen d’une assurance vie ?

Qu’est-ce qu’une assurance vie écologique ?

Une assurance vie écologique est un produit d'assurance vie qui intègre des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans sa politique d'investissement. Ces assurances visent à concilier le rendement financier avec un impact positif sur l'environnement et la société.

Une assurance vie écologique présente généralement les caractéristiques suivantes :

Investissement responsable : Les fonds collectés sont investis dans des entreprises et des projets qui respectent des normes élevées en matière de durabilité environnementale, d'éthique sociale et de gouvernance d'entreprise. Cela peut inclure, par exemple, des investissements dans les énergies renouvelables, la conservation de la biodiversité, ou des entreprises ayant des pratiques de travail équitables.
Exclusion de secteurs controversés : Les assurances vie écologiques excluent souvent de leurs investissements les secteurs considérés comme nuisibles pour l'environnement ou la société, tels que les industries fossiles, le tabac, les armes, etc.
Impact positif : Outre le fait d'éviter les investissements dans des secteurs préjudiciables, ces assurances cherchent à avoir un impact positif en finançant des projets ou entreprises qui contribuent activement à la résolution des problèmes environnementaux ou sociaux.
Transparence : Les assurances vie écologiques s'engagent souvent à fournir une grande transparence sur leurs choix d'investissement, permettant aux souscripteurs de comprendre où et comment leur argent est investi.‍
Performance financière et impact social : Bien que l'objectif principal soit d'investir de manière responsable, ces assurances visent également à offrir une performance financière attractive, montrant que l'investissement responsable peut être compatible avec un bon rendement.

Pourquoi est-il difficile de savoir si une assurance vie est écologique ?

Pour comprendre en quoi l’assurance vie peut-être écologique ou non, il convient d’expliquer son fonctionnement général et plus particulièrement la manière dont l’épargne est allouée. Ce faisant, vous comprendrez pourquoi il en découle un manque de transparence empêchant l’épargnant lambda de vraiment prendre la mesure de l’utilisation de son épargne.

Le fonctionnement classique de l’assurance vie et allocation de l’épargne

L’assurance vie est avant tout un contrat souscrit auprès d’un assureur permettant au souscripteur, dans un cadre fiscal favorable, de confier une partie de son épargne au gestionnaire du contrat (on parle d’enveloppe fiscale). Ce dernier s’engage à investir cet argent et le restituer à l'épargnant à sa demande (rachat) ou de le verser à un ou plusieurs bénéficiaires désignés en cas de mort du souscripteur.

Mais, le contrat d’assurance vie n’est que la partie visible de votre épargne. En effet, le gestionnaire du contrat va placer votre argent (avec votre autorisation ou sur votre demande) dans un certain nombre de supports tels que des fonds d’investissement (ETF pour “exchange traded funds” par exemple) et d’autres actifs financiers, selon les possibilités offertes par le contrat d’assurance vie.

Les fonds d’investissement comme support majoritaire de l’assurance vie

Comme support d’investissement des assurances vie, vous trouverez principalement des fonds d’investissement. Ce sont des organismes de placement collectif dédiés à la collecte de l’épargne aux fins d’investir dans différents types d’actifs financiers tels que des actions d’entreprises (mais cela peut être notamment des matières premières ou des produits dérivés). Ils sont eux aussi gérés par des sociétés de gestion qui développent une stratégie d’investissement adaptée aux objectifs du fonds (investir dans le numérique, dans la santé, etc..).

Ceci dit, les fonds de gestion ne sont pas tenus d’investir exclusivement dans des entreprises cotées, ils peuvent aussi investir dans d’autres fonds, des produits dérivés eux-mêmes adossés à d’autres fonds ou à des indices…

Vous êtes perdus ? C’est normal, en vérité, tout le monde l’est. Ce qu’il faut comprendre c’est que votre épargne avec une assurance vie peut faire le tour du monde en passant par une multitude d’intermédiaires sans que vous puissiez véritablement savoir dans quel projet elle est investie. C’est certainement le drame de la finance moderne mondialisée.

Bon, notre objectif n’est pas de cracher dans la soupe, mais de trouver une solution pour faire en sorte que les épargnants prennent le contrôle de leur épargne en envisageant l’assurance vie comme un placement responsable et écologiquement viable.

Quels sont les critères pour savoir si une assurance vie est écologique ?

Au regard de la complexité de l’allocation de l’épargne, une assurance vie écologique doit présenter à minima un certain nombre de critères.

Transparence sur l’allocation de l’épargne et identification des objectifs

Les fonds d’investissement et ETF servant de support à l’assurance vie doivent remonter un certain nombre d’informations extra financières sur chaque investissement envisagé. Ce faisant, cela implique que les entreprises et organisations en bout de chaîne publient des informations fiables sur la portée écologique de leur investissement et les buts poursuivis : réduction des émissions carbone, amélioration des rendements énergétiques, utilisation et/ou promotion des énergies renouvelables, protection de la biodiversité, réduction des déchets, utilisation de matériaux durables…

Dans une assurance vie écologique, l’épargnant doit pouvoir rester informé du mieux possible pour juger de la qualité écologique de son épargne.

Une méthodologie de sélection des supports clairement définis

Une assurance vie écologique doit justifier son mode de sélection des fonds et entreprises au regard de critères clairement établis. Dans la mesure où l’écologie est un terme très vague regroupant parfois des objectifs contradictoires, le critère déterminant tient à la méthodologie de sélection.

En effet, certaines entreprises sont vouées à émettre des gaz à effet de serre en raison de la nature de leur activité. C’est le cas par exemple de la sidérurgie ou de la filière du béton. Mais d’une part, il est jugé utile socialement de produire ce type de matériaux pour répondre aux besoins humains, d’autre part, certaines de ces entreprises peuvent investir en vue d’optimiser leur processus de production afin de réduire au maximum leur impact écologique au regard de la technologie disponible. Dans ce cas, que faut-il faire ? Les exclure ou les garder ?

Certains fonds peuvent alors décider d’inclure ces entreprises en les considérant comme écologiques en ce qu’elles sont les meilleures de leur catégorie. On parle alors de sélection “best in class”. D’autres fonds peuvent être plus restrictifs en envisageant des secteurs exclus et en investissant seulement dans des entreprises neutres en carbone ou en visant des entreprises alignées avec l’objectif du seuil des 2 degrés de l’accord de Paris.

Autrement dit, une assurance vie peut être écologique à différent degré selon les fonds d’investissement sélectionné en mettant notamment l’accent plutôt sur les émissions de CO2 et/ou sur la pression exercée sur les ressources non renouvelables.

Ce qui compte l’épargnant est que cette méthodologie soit clairement identifiable et comprise pour éviter les mauvaises surprises.

Conseil de Goodvest : Notre vocation est d’étudier en détail chaque fonds et ETF proposés dans notre assurance vie écologique alignée avec l’accord de Paris pour vous proposer une solution d’épargne garantie sans greenwashing en accord avec les enjeux écologiques de notre siècle. Découvrez dès maintenant notre méthodologie de sélection !

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Exemple de support thématique en faveur de l’écologie

Les thématiques d’investissement donnent une bonne indication du caractère écologique d’une assurance vie. Ainsi, avec une assurance vie écologique, il est par exemple possible d’investir dans différents ETF responsable (ou équivalent en fonds traditionnel) tels que des :

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Pourquoi la plupart des assurances vie ne sont-elles pas écologiques ?

Soyez sûr d’une chose : une assurance vie qui ne se targue pas d’être écologique ne l’est pas (et la réciproque n’est pas nécessairement vraie).

Cela s’explique notamment par un secteur financier encore trop dicté par la performance à court terme et l’absence de régulation financière en matière d’écologie.

Sans vouloir tomber dans la caricature primaire, les critères financiers restent encore les maîtres mots d’un placement viable. Penser renoncer à 2 % de rendement à court terme (ce qui n’est d’ailleurs pas forcément le cas) pour prendre en compte des critères extra financiers et surtout se donner la peine de les mesurer n’est pas l’apanage de nombreuses sociétés de gestion.

Les assurances vie labellisées ISR sont-elles écologiques ?

Les assurances vie labellisées ISR ne sont pas nécessairement écologiques. Certes, l’assurance vie ISR permet d’investir de manière éthique et responsable, mais pas forcément en rendant les critères écologiques prédominants.

En effet, le label ISR est généraliste autour des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance). Un fonds investissant exclusivement dans des entreprises faisant la promotion de l’égalité homme/femme peut théoriquement obtenir le label ISR. C’est certainement une avancée sociale, mais pas forcément en faveur du climat. Il convient d’être lucide sur l’imperfection des labels.

À ces fins, si vous souhaitez investir dans un fonds vert dédié à l'investissement écologique, il est plus fiable de s'orienter vers le label Greenfin du ministère de l’Écologie ou de se baser sur la taxonomie du SFDR.

En quoi l’assurance vie Goodvest est une assurance vie écologique ?

Grâce à l’analyse rigoureuse des fonds proposés via notre assurance vie, nous avons l’honneur de vous proposer une assurance vie entièrement dédiée à l’écologie, mais pas que...

En premier lieu, nous excluons de nombreux secteurs considérés comme néfastes pour la planète pour l’humanité tels que l’extraction des énergies fossiles ou les entreprises ne respectant pas le Pacte des Nations unies (recours à l’esclavage). De plus, avec l’aide de Carbone 4, nous analysons l'empreinte carbone de chaque entreprise financée pour nous assurer que votre épargne soit alignée avec les objectifs de l’accord de Paris (seuil des 2 degrés de réchauffement).

Mais, l'empreinte carbone n’est pas le seul sujet écologique pris en compte par notre assurance vie. Nous cherchons aussi à financer les projets et entreprises visant à favoriser le développement des énergies vertes et renouvelables, allier écologie et investissement social en favorisant par exemple la transition énergétique des pays émergents…

Bref, l’objectif avec notre assurance vie verte est de vous permettre de participer à une approche globale d’investissement mettant au cœur l’humain dans sa dimension sociale et environnementale, deux notions particulièrement liées ! Le tout, sans oublier de vous fournir une rentabilité à la hauteur de vos engagements.

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Quel avenir pour l’assurance vie écologique ?

La prise en compte des critères extra financiers dans les solutions d'épargne proposées au grand public est en constante évolution. De plus en plus d'épargnants prennent la mesure de l’importance de verdir leur épargne. Au-delà de l’éthique, les perspectives de rentabilité de la transition écologique sont si importantes que de nombreux portefeuilles purement financiers s'orientent désormais vers des placements éco responsables.

L’engouement croissant pour les investissements durables

Si le financier est amoral (à ne pas confondre avec immoral), il est aussi pragmatique : en constatant l’engouement de plus en plus important pour les produits d’investissement responsable et leur performance désormais sans équivoque, les lignes commencent à bouger et l’intérêt du monde financier pour la question est grandissant. L’investissement responsable et écologique a de beaux jours devant lui !

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Les évolutions politiques en matière de finance durable

De plus, sur le plan politique, les choses évoluent avec l’adoption du SFDR (Sustainable Finance Disclosure Regulation) au niveau européen qui impose notamment à tous les pourvoyeurs de produits financiers d’informer les épargnants sur le caractère écologique (plus particulièrement durable) ou non des investissements envisagés.

En effet, les supports d’investissement ne répondant pas à des objectifs de durabilités doivent faire l’objet d’une information au public. Une avancée notable pour les épargnants à minima soucieux de l’utilisation de leur épargne.

Par ailleurs, avec la loi Pacte, depuis le 1er janvier 2022, les contrats d’assurance vie doivent proposer au moins un fonds ISR, un fonds dédié à l’investissement écologique et un fonds d'investissement solidaire. Toutefois, il faut être lucide quant au fait que ces assurances vie, à défaut d’être 100 % dédiées à l’investissement écologique et responsable, ne proposent sûrement pas un niveau de diversification suffisant.