Les actus de la semaine du 4 mars par l'équipe ISR

L’actu de la semaine : le Cac 40 passe la barre symbolique des 8 000 points !

Du côté de l’investissement responsable

Malgré leurs engagements, les banques continuent de financer l'industrie du tabac

Une récente étude de l’Alliance contre le tabac et de l’ONG Profundo révèle que les banques françaises continuent de financer l'industrie du tabac malgré leurs engagements contraires.

Depuis 2018, ces établissements ont accordé 5 milliards de dollars de crédit et dirigé 733 milliards de dollars d'investissements vers les cigarettiers. L’entreprise British american tobacco a bénéficié de plus de 2 milliards de dollars de prêts entre janvier 2018 et novembre 2023 ; 1,3 milliard de dollars pour Philip Morris.

‍

L'exclusion du tabac fait d’ailleurs partie des nouveautés à souligner, alors que le nouveau référentiel du label ISR vient d’entrer en vigueur. Les fonds investissant dans des entreprises tirant plus de 5% de leur chiffre d’affaires de l’industrie du tabac sont désormais éligibles au label.

‍

WWF évalue la valeur de l’eau douce à 58 000 milliards de dollars par an

WWF évalue l'usage mondial de l'eau douce à 58 000 milliards de dollars par an, soit 60% du PIB mondial de 2021.

Cette évaluation tient compte des avantages directs de l’eau pour les ménages, l’agriculture et les industries, évaluée à minimum 7 500 milliards de dollars par an, mais aussi les bénéfices indirects comme la conservation de la biodiversité ou la protection contre les sécheresses et les inondations.

Selon WWF, ces bénéfices indirects s’élèvent à 50 000 milliards de dollars par an et sont systématiquement sous-évalués par les gouvernements et les entreprises. L’ONG dénonce un un manque de prise de conscience ou de compréhension de l’importance des ressources en eau, faisant peser un risque important sur la santé des écosystèmes d’eau douce.

Toujours moins 30% de femmes au sein des comités exécutifs et de directions des grandes entreprises françaises

La loi Rixain, votée fin 2021, vise à atteindre 30 % de femmes parmi les cadres dirigeants et les instances dirigeantes d’ici 2030. Pour atteindre ce seuil, il reste à nommer entre 41 et 53 femmes dans le CAC 40 et entre 116 et 152 femmes dans le SBF 120, selon la stratégie adoptée par chaque entreprise pour ajuster la composition de ses instances dirigeantes. En effet, les comités exécutifs du CAC 40 et du SBF 120 comptent respectivement 27,4 % et 27,3 % de femmes.

‍

Si la France n'est pas le plus mauvais élève en Europe en termes de féminisation des instances dirigeantes, elle reste derrière les pays nordiques, avec la Suède en tête, où le taux de mixité dépasse les 30 %.

‍

L’urgence de doubler les financements à la transition climatique

Du côté de l’économie et des marchés

La BCE laisse ses taux inchangés et abaisse sa prévision d’inflation

La Banque Centrale Européenne (BCE) a annoncé jeudi le maintien de ses taux directeurs inchangés. Par ailleurs, elle a révisé à la baisse ses prévisions d'inflation pour 2024, passant de 2,7% à 2,3%. Ces annonces développements alimentent l'espoir d’un assouplissement de la politique monétaire de la BCE et d'une réduction des taux d'intérêt dès juin, ce qui pourrait avoir des implications significatives pour l'économie européenne.

Le Cac 40 dépasse les 8 000 points, tiré par la BCE

En réaction aux annonces de la BCE, le Cac 40 a dépassé jeudi les 8 000 points. Malgré un record historique, la valorisation du Cac 40 reste raisonnable en comparaison des indices internationaux.

Cependant, malgré l’enthousiasme des marchés, la BCE reste prudente et affirme avoir besoin de plus de données avant de réduire ses taux.

Les chiffres de l’emploi américain rassurent

Les chiffres de l’emploi américain, publiés vendredi, étaient attendus de pied ferme, alors que le Cac 40 évoluait à son plus haut niveau historique.

Finalement, ces données ont plutôt rassuré les marchés sur l'état de l'économie américaine, surpassant les attentes avec la création de 275 000 postes non-agricoles en février, contre les 200 000 anticipés. Le taux de chômage a par ailleurs légèrement augmenté, passant de 3,7% à 3,9%, tandis que l'inflation salariale a ralenti conformément aux prévisions.

Ces indicateurs renforcent les prévisions d'une possible réduction des taux d'intérêt par la Réserve Fédérale dès juin.