Du côté de l’investissement responsable
Où en est-on à la veille de la COP28 ? On fait le point !
À la veille de la COP28, il est important de faire le point sur la situation. Les nouvelles ne sont pas encourageantes, avec une augmentation de 4% de la déforestation, ce qui constitue un bilan très mitigé pour la coalition sur les forêts, lancée à la suite de la COP26 de Glasgow. De plus, les émissions de gaz à effet de serre continuent d'augmenter, marquant l'échec du pacte sur le méthane. La lutte contre le changement climatique demeure un défi majeur, et il est essentiel que les discussions lors de la COP28 aboutissent à des engagements concrets et efficaces pour inverser ces tendances inquiétantes.
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Un premier signal fort avec un accord surprise sur les pertes et dommages en ce début de COP28.
Un accord surprise sur les pertes et dommages marque un signal fort en ouverture de la COP28. Les États ont adopté la concrétisation d'un fonds dédié aux pertes et dommages, visant à aider les pays les plus vulnérables à faire face aux conséquences économiques et non-économiques du changement climatique. Ces conséquences incluent des pertes humaines, des déplacements de population, des pertes agricoles et patrimoniales, entre autres.
Ce fonds devrait devenir opérationnel dans l'année à venir, avec plusieurs États s'engageant à contribuer à hauteur de plusieurs millions d'euros. Cette avancée est un premier pas positif vers la prise en charge des impacts du changement climatique sur les pays les plus touchés.
Les pertes économiques liées au changement climatique ont coûté 6% du PIB mondial en 2022.
Les pertes économiques résultant du changement climatique ont représenté 6,3% du PIB mondial en 2022, pondéré en fonction de la population, selon un nouveau rapport de l'Université du Delaware. Ce rapport examine les pertes accumulées au cours des trente dernières années dues au changement climatique. Ces chiffres soulignent l'impact économique significatif du changement climatique et soulignent l'urgence d'agir pour atténuer ses effets et s'adapter aux nouvelles réalités climatiques.
La "Stratégie nationale biodiversité" présentée par le gouvernement cette semaine en 3 points.
Le gouvernement a dévoilé sa "Stratégie nationale biodiversité" cette semaine, qui se décline en trois points clés.
À partir de 2024, un financement supplémentaire de 264 millions d'euros sera alloué à la biodiversité.
Concernant les aires de protection des terres et des mers, l'objectif est de protéger 10% du territoire français d'ici 2030, contre un peu plus de 4% actuellement.
Pour la restauration des sols, le "plan Écophyto 2030" vise à réduire de 50% l'utilisation des produits phytosanitaires d'ici 2030 par rapport à la période 2015-2017. De plus, il prévoit la plantation de 50 000 kilomètres de haies sur l'ensemble du territoire et d'un million d'arbres au cours des dix prochaines années.
Bien que ce plan ambitieux soit encourageant, il est important de rester prudent en ce qui concerne la capacité de l’État à tenir ses promesses. Il est à noter que par le passé, des plans moins ambitieux n'ont pas été pleinement respectés.
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Emissions Gap Report 2023.
Le rapport Emissions Gap Report 2023 de l'ONU constate des progrès depuis l'Accord de Paris en 2015. Les émissions de gaz à effet de serre en 2030, sur la base des politiques en place, devaient augmenter de 16% au moment de l'adoption de l'accord. Aujourd'hui, l'augmentation prévue est de 3%.
Cependant, il reste un écart important pour atteindre les objectifs de l'Accord de Paris. Les émissions de gaz à effet de serre prévues pour 2030 doivent encore diminuer de 28% pour respecter la trajectoire maximale de 2°C de l'Accord, et de 42% pour atteindre la trajectoire de 1,5°C. Il est donc impératif d'accélérer les actions et les mesures pour limiter le réchauffement climatique conformément aux objectifs de l'Accord de Paris.
Du côté de l’économie et des marchés
Bonne semaine sur les marchés.
La semaine a été positive sur les marchés financiers. Le CAC40 a maintenu son niveau au-dessus de 7300 points, affichant une progression de 6% en novembre, ce qui en fait le meilleur mois de l'année 2023 jusqu'à présent. Wall Street a également enregistré des gains significatifs, avec une hausse de 8,5% pour le S&P 500 et de 11% pour le Nasdaq en novembre. Le MSCI ACWI a lui aussi connu sa plus forte hausse depuis 2020 au cours de ce mois.
L’inflation européenne ralentit plus vite que prévu.
L'inflation en Europe montre des signes de ralentissement plus rapide que prévu. En novembre, l'inflation s'est établie à 2,4% sur un an, en deçà des prévisions des économistes qui tablaient sur 2,7%, et en baisse par rapport au taux de 2,9% enregistré en octobre. L'inflation sous-jacente, qui exclut les éléments volatils tels que les produits alimentaires non transformés et l'énergie, a également ralenti, atteignant 4,2% par rapport à 5% le mois précédent. Cette évolution suggère que les politiques de hausse des taux d'intérêt menées par les banques centrales commencent à produire des résultats. En France, l'inflation s'est établie à 3,4% en novembre sur un an, en baisse par rapport au taux de 4% enregistré en octobre.
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