La mission de Reforest’Action
"Un écologiste est quelqu’un qui a conscience, humblement, qu’à chaque coup de cognée il inscrit sa signature sur la face de sa terre."
70 ans ont passé depuis qu’Aldo Léopold évoquait ce sujet dans son roman “Almanach d’un comté des sables”, et 1,3 million de km² de forêts ont disparu, soit une superficie supérieure à celle de l’Afrique du Sud (Source : la Banque mondiale). Les conséquences liées à la perdition de ce couvert forestier sont nombreuses, allant d’une perte de biodiversité à l’augmentation de l’effet de serre. Sachant que nos propres émissions de CO2 sont responsables du changement climatique, il est impératif que nous agissions. C’est la problématique que Reforest’Action tente de résoudre depuis sa création en 2010. Son fondateur, Stéphane Hallaire souhaitait permettre à tout le monde, particuliers et entreprises, de “planter sa forêt pour avoir un impact concret sur la qualité de l’air que l’on respire, de l’eau que l’on boit, de la vie animale et végétale.”
Une décennie plus tard, l’entreprise à présent certifiée B Corp a participé à la plantation de 8 631 418 arbres, ce qui a notamment permis de stocker 1 294 712 tonnes de CO2 et de créer 25 894 254 abris pour les animaux.
Comment procèdent-ils ?
La méthode
En agissant pour la restauration des forêts en France et dans le monde, l’ambition de Reforest’Action réside dans le développement sur le long terme de services écosystémiques forestiers. Afin de préserver le bien-être des forêts, l’entreprise s’appuie sur des mécanismes naturels ainsi que sur la diversité forestière au cours de leurs projets de reboisement. Ainsi ces derniers, tout en restaurant des écosystèmes dégradés, participent au développement des revenus des populations les plus défavorisées et sensibilisent à la préservation de la biodiversité forestière. Pour ce faire, les projets sont sélectionnés méticuleusement, en s’appuyant sur des principes fondamentaux qui permettent de développer les services écosystémiques sur le long terme.
La mise en place des projets s’effectue quant à elle en trois étapes. Dans un premier temps la préparation des plants, qui diffère selon si le projet est à l’international ou en France. Sur le territoire national, les graines utilisées proviennent de vergers à graines. Elles sont semées au sein de pépinières en serres ou en plein champ. À l’international, les graines sont généralement récoltées directement sur le terrain avant d’être cultivées en pépinières.
Ensuite vient la plantation des arbres, qui survient généralement entre 1 à 4 ans après leur sortie de terre. Ces derniers sont repiqués directement au sein des parcelles de plantation par les partenaires techniques de l’entreprise. À l'international, ce sont les populations locales qui se chargent de cette étape, aux côtés des ONG, des entreprises ou des associations locales qui pilotent le projet sur le terrain. Enfin, le suivi des projets, qu’ils soient en France ou à l'international, est effectué par des experts forestiers et des techniciens agronomes afin d'assurer la croissance des arbres dans les meilleures conditions possibles.
Goodvest et Reforest’Action
Présentation du projet en Côte d’Ivoire
Dû à l’agriculture extensive, la production de cacao et leur exploitation non-durable les 234 forêts classées de Côte d’Ivoire, dont la forêt de Séguié, dans la région de l’Agnéby-Ti-assa où prend place le projet, ont perdu en l’espace d’un demi-siècle plus de 70% de leur couvert forestier. Les conséquences sont aussi désastreuses que nombreuses, et comprennent entre autres un amoindrissement de la pluviométrie et l’apparition de périodes de sécheresse de plus en plus longues, souvent fatales aux récoltes des communautés locales. Pour cette raison Reforest’Action s'est associé à l’entreprise ivoirienne Agro-Map et accompagne les producteurs de cacao de la forêt de Séguié avec pour objectif de participer à la restauration de la forêt et de créer des systèmes agroforestiers, qui permettront de concilier les arbres et leurs cultures. Par conséquent, le projet s’inscrit directement dans une démarche de développement durable en contribuant notamment à la réalisation de 13 des 17 Objectifs de l’ONU.
Développement de l’Agroforesterie
Le terme agroforesterie réfère à une pratique consistant à intégrer des arbres et des arbustes sur des parcelles agricoles afin d’améliorer la qualité des sols, limiter leur érosion et augmenter ainsi les rendements des récoltes tout en rendant l’agriculture plus durable. Les communautés locales concernées par le projet sont ainsi formées à la mise en place de systèmes agroforestiers durables grâce à la plantation d’arbres dans leurs champs de cacao. Ces arbres permettent alors de protéger leurs cultures d’un trop fort ensoleillement mais également d’enrichir les sols en y fixant l’azote. Parmi les essences plantées, on compte des légumineuses telles que l’acacia et le gliricidia, qui permettront de créer du fourrage pour le bétail et de l’ombrage pour les cultures sous-jacentes. De plus, ces arbres pourront aussi servir de bois de chauffe, afin d'éviter les coupes dans la forêt sauvage de Séguié.
La contribution de Goodvest
Nous considérons que choisir une épargne responsable participe à la lutte contre le réchauffement climatique, et c’est une des raisons pour lesquelles nous avons créé Goodvest. Toutefois, toutes pratiques liées au principe de la reforestation et de la protection de la biodiversité y contribuent grandement aussi. C’est pourquoi nous avons décidé de rejoindre le projet de Reforest’Action en Côte d’Ivoire, en nous engageant à planter un arbre dans la forêt de Seguie pour chaque inscription ou parrainage. Vous aussi pouvez soutenir cette démarche en vous inscrivant et partageant le projet autour de vous.