Risques financiers : comment les maîtriser ?

  • Goodvest
26
October
2021

“Il n’y a pas de rentabilité sans risque” dit le célèbre adage. En effet, le risque financier serait l’essence même de la rentabilité selon les partisans de l’efficience des marchés.

Pour autant, prendre des risques inconsidérés dans l’espoir d’obtenir une rentabilité à la hauteur est loin d’être une stratégie d’investissement viable. C’est pourquoi un bon investisseur raisonne en termes de couple risque/rentabilité. Il apprécie chacune de ses variables en essayant de chercher l’investissement ou la combinaison d’investissement (portefeuille) qui maximise sa rentabilité tout en limitant ses risques financiers. Quels sont ces risques financiers ? Quel risque le réchauffement climatique fait peser sur les marchés ? Comment maîtriser les risques financiers dans un tel contexte ? Nous vous livrons tous nos conseils et analyses !

Quels sont les différents types de risques financiers ?

Il existe une large diversité de risques financiers identifiés. Certains risques tiennent à l’actif lui-même (risque de marché) tandis que d'autres s'intéressent au sous-jacent et à son environnement (le risque politique par exemple). Comprendre et être capable d’identifier les risques pesant sur vos investissements, c’est la première étape pour les maîtriser (et surtout éviter les placements proposant des rendements mirobolants en prenant bien soin de vous cacher les risques associés).

Les risques de marché

Souvent assimilé à la volatilité, le risque le marché est certainement le premier risque auquel sont confrontés les investisseurs sur les marchés boursiers. Le risque de marché correspond simplement au risque associé à la variation à la hausse ou à la baisse d’un actif. C’est d’ailleurs grâce à ce type de risque que les traders se rémunèrent : il parie sur la hausse ou la baisse d’une valeur en vue d’empocher la différence.

Le risque de marché comprend différente sous-catégorie de risque :

  • Le risque de taux, il s’agit de la perte de valeur d’un actif en raison d’une augmentation ou d’une diminution des taux d’intérêt. Par exemple, le marché des actions cotées est particulièrement sensible au taux d’intérêt à 10 ans des obligations d’États occidentaux (OAT 10 ans). Si le taux des OAT monte au-delà d’un certain seuil (2 % pour les OAT américains), le couple rentabilité/risque sera plus intéressant sur le marché des OAT américain de sorte que de nombreux investisseurs délaisseraient le marché des actions (entraînant une baisse des cours).
  • Le risque de change correspond au risque lié à la fluctuation des devises les unes par rapport aux autres. Si vous achetez un actif en dollar américain et que vous êtes ressortissant de la zone euro, la valeur de votre investissement dépendra aussi de l’évolution du taux de change. Un risque financier à prendre obligatoirement en compte si vous souhaitez diversifier vos investissements au-delà des frontières européennes.
  • Le risque action. Il s’agit ni plus ni moins du risque lié à la variation de valorisation d’une action entre son achat et sa revente.

Les risques de contrepartie

Le risque de contrepartie est un risque très souvent occulté par les investisseurs, généralement obnubilé par le risque de marché. Il s’agit du risque lié à la défaillance de votre cocontractant dans ses obligations (payer une dette, transférer la propriété d’un actif, etc.). Ce risque est peu présent sur le marché des actions cotées en raison des réglementations et des différents organismes en charge d’assurer et de contrôler les contreparties (chambres de compensation).

Par contre, le risque de contrepartie est bien réel lorsque vous réalisez des investissements en dehors des marchés réglementés. Par exemple, le risque principal du crowdfunding immobilier ( prêter sur 2 ans de l’argent à un taux de 10 % par an à des promoteurs immobiliers) est le fait que le promoteur ne puisse pas vous rembourser les sommes empruntées.

Le risque de liquidité

Le risque de liquidité est le risque financier relatif à votre capacité à transformer facilement votre investissement en monnaie liquide. Plus il est difficile de trouver une contrepartie pour votre opération (vendre une action par exemple), plus on dira que votre investissement est illiquide. Grosso modo, c’est comme si vous disposiez d’une marchandise que personne ne veut acheter.

Le risque d’illiquidité peut être présent sur le marché côté des PME (Alternext par exemple) ou tout simplement dans les opérations de private equity. Les volumes de transactions étant tellement faibles qu’il faudra du temps avant que vous puissiez trouver un acheteur potentiel. De même, le risque de liquidité peut aussi être l’apanage du marché de l’immobilier dans les zones géographiques peu dynamiques où il peut falloir attendre plus d’un an avant de trouver un acheteur pour sa maison.

Forcément, le risque de liquidité peut impacter la valeur de vos actifs en vous obligeant à diminuer le prix. De plus, il peut éventuellement mettre à mal vos finances personnelles en vous empêchant de disposer d’argent immédiatement si cela s’avère nécessaire (d’où l’importance de prévoir une épargne de précaution).

Le risque opérationnel

Le risque opérationnel regroupe les risques liés à la défaillance des établissements financiers ayant pour résultat une perte directe ou indirecte. Ce risque financier fait écho à toutes les erreurs et/ou dysfonctionnement du système toutes causes confondues. Par exemple, cela peut être une insolvabilité d’une banque qui se retrouve dans l’incapacité de restituer les avoirs de ses clients. Ce risque est rare en principe, mais peut tendre à se réaliser dans les pays où le secteur bancaire est faiblement régulé.

Le risque politique

Le risque politique est un risque financier exogène aux marchés et aux entreprises en lien direct avec les décisions politiques d’un pays. Il peut s’agir d’une déclaration de guerre ou plus simplement l'édition de critères normatifs de mise sur le marché de certains produits. Par exemple, il est possible d’envisager qu’un droit de douane carbone en UE puisse impacter à moyen/court terme les entreprises manufacturières asiatiques.

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Quel peut être l’impact du changement climatique sur les risques financiers ?

En progressant lentement mais sûrement, le réchauffement climatique fait peser un véritable risque sur l’humanité et par effet de bord aux marchés financiers. En effet, il y a un risque financier dont on n’a pas encore parlé : le risque météorologique. Ce risque connu depuis longtemps dans le domaine agricole tend à prendre une place de plus en plus importante sur le marché des matières premières. L’idée n’étant pas de jouer à se faire peur, mais de comprendre que les chaînes de causalité issues d’un manque de précipitation à un endroit de la planète peut facilement engendrer une famine à un point opposé, en raison notamment de la volatilité induite sur le marché des matières premières (produits agricoles).

Le réchauffement climatique devrait donc se traduire par une augmentation des risques de marché. Il pourrait générer une hausse de la volatilité en raison de l’incertitude croissante pesant sur les agents économiques. Concomitamment, une forte volatilité sur le marché des matières premières peut impacter la rentabilité de nombreux secteurs de l’économie, à nouveau source d’incertitude pour les investisseurs.

À cela, il est possible d’ajouter un risque politique notable où de nombreux pays pourraient avoir à faire face à des vagues de migration climatique pas forcément bien accueillies par les populations locales et/ou la naissance d’un prolétariat climatique lésée par les mesures prises en faveur de l’austérité énergétique. Il est difficile d’anticiper les mesures politiques qui seront prises en réponse à ces phénomènes sociaux. De même, les entreprises n’ayant pas pris la mesure de l’urgence climatique pourraient être contraintes subitement à changer leur modèle de production. Cela pourrait faire baisser drastiquement leur rentabilité ou entraîner leur faillite. C’est pourquoi il est préférable de s'orienter vers des entreprises ayant déjà pris la mesure de l'importance de leur transformation progressive vers un mode de production plus soutenable écologiquement.

En comprenant mieux les potentielles répercussions du réchauffement climatique sur les marchés, il est possible de les anticiper afin de s’en prémunir en orientant notamment ses investissements vers des secteurs d’avenir.

Quelle stratégie d’investissement mettre en œuvre pour limiter les risques financiers ?

Au regard des risques financiers et de la conjoncture économique, il apparaît nécessaire de constituer un portefeuille d’investissement résilient capable de traverser les changements à venir. La meilleure manière pour ce faire est de constituer un portefeuille diversifié basé sur une stratégie d’investissement long terme orienté vers les secteurs d’avenir.

La diversification pour diluer les risques financiers

La diversification est la base de toutes les stratégies d’investissement. Elle consiste à investir dans une multitude d’actifs afin de diluer le risque de perte. L’objectif étant de sélectionner des secteurs d’activité différents afin de limiter le risque de marché dans des zones géographiques différentes (afin notamment de diluer les risques politiques). Elle présente deux avantages notables :

  • l’optimisation de votre couple rentabilité risque. En d’autres termes, la multiplicité des valeurs offre une meilleure performance au regard du risque encouru.
  • la réduction du risque de volatilité. En effet, la variation à la baisse de certains actifs à court terme peut être compensée par une variation à la hausse d’autres actifs.

Lire aussi : Comment bien diversifier son portefeuille ?

L’horizon de placement pour gommer les effets de volatilité

L’autre élément important pour réduire drastiquement vos risques financiers est d’investir sur le temps long. Certes, l’idée n’est pas d’investir comme si vous étiez éternel, mais de définir un horizon de placement suffisamment long pour gommer les effets de la volatilité (10 ans environ). Par exemple, la plupart des actions suivent dans leur ensemble une tendance haussière à long terme de sorte que plus vous investissez sur le temps long plus vous réduisez vos risques de pertes. Forcément, certaines actions vont perdre de la valeur, mais elles sont loin d’être majoritaires (d’où l’intérêt de diversifier votre portefeuille). Pour vous en convaincre, voici l’évolution de l’indice Dow Jones regroupant les grandes industries américaines.

L’assurance vie ISR pour investir dans l’avenir

Reste à définir comment et dans quoi investir pour limiter vos risques financiers. En effet, certains secteurs périclitent tandis que d’autres sont en plein boom.

Chez Goodvest, nous avons la conviction que l’avenir sera vert ou ne sera pas. C’est pourquoi nous avons sélectionné un ensemble de fonds d’investissement labellisés notamment ISR et Greenfin. Ces derniers sélectionnent les entreprises souhaitant moderniser leurs outils de production en vue d’être plus adaptées aux enjeux climatiques.

En investissant dans des entreprises faisant le pari de la résilience à long terme, vous avez de grandes chances d’être l’heureux détenteur d’un portefeuille financier tout aussi résilient !

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