Quand on investit et que l’on découvre son placement en négatif, cela peut faire grincer des dents.
Faut-il pour autant désinvestir afin de limiter la casse ? Avant d’en arriver à cette extrémité, il y a un paramètre fondamental à prendre en compte : l’horizon d’investissement.
Si on regarde l’évolution de la bourse depuis sa création, on peut voir des périodes de volatilité (donc de fluctuations) importantes liées à des évènements particuliers :
- Tensions géopolitiques,
- Crises économiques et financières,
- Pandémie mondiale
- Hausse des prix à la consommation
- Les politiques monétaires en vigueur…
1) Prenons l’exemple de la crise sanitaire, lors de l’annonce d’un confinement généralisé, le CAC 40 (indice regroupant les 40 plus grandes capitalisations boursières françaises) a reculé de -33% entre le 14 et le 20 février 2020.
Si on regarde la situation, un an plus tard, au 12 février 2021, la situation est revenue à l’état initial et l’indice du CAC 40 a récupéré l’entièreté de sa perte.
2) Prenons l’exemple de la guerre en Ukraine, qui a démarré en 2022 : lors de l’annonce de l’invasion Russe sur le territoire ukrainien, le CAC 40 a chuté de 16% entre le 9 février 2022 et le 7 mars 2022. A la date du 26 janvier 2023, le CAC 40 a récupéré 15,4% et a récupéré pratiquement l’entièreté de sa perte.
À titre d’exemple, voici un graphique reprenant les différentes crises, bulles spéculatives et tensions géopolitiques sur le marché des actions mondiales (MSCI World).
Source : Fidelity
Chaque point correspond à une actualité forte de ces 30 dernières années qui a influencé les marchés financiers. Comme évoqué précédemment, la courbe est positive sur du long terme malgré certains points d’inflexion.
Ces exemples mettent en avant, la pertinence de l’horizon d’investissement.
En effet, un investissement à long terme sera beaucoup moins impacté par des variations à court terme. Comme nous avons pu le voir dans le passé, les cours de bourse ont tendance à revenir à leur état initial après une baisse importante.
Ici, le graphique met en évidence la volatilité (donc l’amplitude des variations à la hausse comme à la baisse) du marché sur les actions mondiales depuis 1992. Si un investisseur a investi en 1992 et a maintenu son investissement pendant au minimum 14 ans, il n’a donc subit aucune perte car la volatilité s’est énormément réduite. A contrario, avant cette échéance, le risque de perte en capital était toujours présent.
Voici les différents scénarios sur cette période passée :
- Durée de placement d’un an : La volatilité est très forte, un investisseur pouvait espérer avoir un rendement de 57,10% mais aussi un risque de perte allant jusqu’à 41,49%.
- Durée de placement 14 ans : Le risque de perte en capital est inexistant, l’investisseur aurait pu espérer une performance annuelle de 11,24% maximum et même dans le cas le moins favorable, il générait une performance de minimum 1,50% par an.
- Durée de placement 20 ans : Le risque de perte en capital est inexistant, l’investisseur générait une rentabilité de 9,23% et même dans le cas le plus défavorable, il aurait pu espérer des performances de 2,31% par an.
Conclusion : le long terme, en plus d’être un vecteur de performance, est aussi un vecteur de défense. En effet plus l’horizon d’investissement est important, plus le risque baisse. Dans le cas d’une assurance vie, en plus de réduire drastiquement votre risque de perte en capital, au bout de 8 ans vous bénéficiez d’avantages fiscaux sur les plus-values. D’où l’importance du long terme lorsque vous placez votre capital.
L’intérêt des versements programmés prend aussi tout son sens dans cette situation. Ils permettent de lisser le point d’entrée et donc de ne pas dépendre d'une seule date d'investissement. Concrètement, ces mensualités réduisent également la sensibilité aux fluctuations haussières et baissières.
Chaque situation économique étant différente, il est primordial de se faire accompagner par son conseiller en investissement financier avant chaque action sur un contrat, afin de définir une stratégie d’investissement optimale.