Quels produits choisir pour faire un investissement écologique ?

  • Goodvest
14
June
2024

De plus en plus d’investisseurs particuliers cherchent à donner du sens à leur épargne en réalisant des investissements écologiques. Or, face à l’opacité des différentes solutions d’investissement traditionnelles, il est difficile de trouver des produits financiers alliant rentabilité et respect de l’environnement. Heureusement, entre les green bonds et les ETF verts, de plus en plus de solutions se développent pour s’adapter à ces nouvelles exigences !

Qu’est-ce qu’un investissement écologique ?

Avant de vous livrer les différentes possibilités qui s’offrent à vous pour faire un investissement écologique, il convient de s’accorder sur une définition pour éviter les confusions. En effet, le greenwashing ambiant est en partie la conséquence du caractère protéiforme de l’investissement écologique et de la confusion régnant autour de cette notion. Est-ce qu’investir dans une entreprise pétrolière qui plante des arbres est un investissement écologique ? Certains considèrent que oui…

Pour nous accorder, un investissement écologique est un investissement visant à favoriser la transition énergétique, préserver l’environnement et la biodiversité et/ou combattre le réchauffement climatique. 

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Investissement écologique définition

Un investissement écologique désigne tout placement financier visant à soutenir des projets ou des entreprises contribuant activement à la protection de l'environnement, à la réduction des émissions de gaz à effet de serre, et à la promotion de la biodiversité. Cela inclut les énergies renouvelables, la gestion durable des ressources naturelles et les technologies propres. L'objectif principal est de favoriser la transition écologique tout en générant un rendement financier.

Lire aussi : En quoi consiste l’investissement socialement responsable (ISR) ?

Quelles activités entrent dans la catégorie des investissements écologiques ?

Les investissements écologiques couvrent une large gamme d'activités et de secteurs. Parmi les principales, on peut citer :

  • Énergies renouvelables : Investir dans des entreprises ou des projets développant des sources d'énergie propre telles que l'énergie solaire, éolienne, hydraulique et géothermique.
  • Efficacité énergétique : Soutenir des projets visant à améliorer l'efficacité énergétique des bâtiments, des transports et des infrastructures industrielles. Autrement dit, une entreprise émettant des gaz à effet de serre, mais cherchant à mobiliser des capitaux pour entreprendre sa transformation écologique rentre dans la catégorie des investissements écologiques.
  • Gestion des déchets et recyclage : Financer des initiatives axées sur la réduction des déchets, le recyclage et la valorisation des matières premières.
  • Préservation de la biodiversité : Investir dans des projets de reforestation, de protection des habitats naturels et de conservation des espèces menacées. Ainsi, les entreprises à impact porteuses d’un projet de préservation de la biodiversité entrent aussi dans la catégorie des investissements écologiques.
  • Agriculture durable : Soutenir des pratiques agricoles respectueuses de l'environnement, telles que l'agriculture biologique et l'agroforesterie
  • Technologies propres : Investir dans le développement et la mise en œuvre de technologies réduisant l'impact environnemental, comme les véhicules électriques et les systèmes de stockage d'énergie.

Lire aussi : Comment investir dans les énergies renouvelables ?

La dimension sociale du projet financé peut aussi être prise en compte, mais restera secondaire dans le cadre d’un investissement écologique bien que les deux soient le plus souvent indissociables. Ainsi, financer une entreprise ayant recours à des travailleurs handicapés pour extraire du charbon ne rentre pas dans la catégorie des investissements écologiques selon nous. C’est d’ailleurs souvent cette confusion entre le volet social/gouvernance et le volet écologique de l’entreprise qui peut brouiller la vigilance des investisseurs particuliers. Certains labels contribuent grandement à cette confusion et notamment le label ISR (investissement socialement responsable).

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L'objectif de rentabilité de l'investissement écologique

L'investissement écologique ne se limite pas à des actes de mécénat ou de charité ; il poursuit également des objectifs de rentabilité financière. Contrairement aux idées reçues, il est tout à fait possible de concilier performance économique et respect de l'environnement.

Par exemple, réduire le nombre de déchets au sein d'une entreprise peut entraîner des économies de coûts significatives, augmentant ainsi sa profitabilité. De même, la production d'énergie décarbonée, bien qu'exigeant un investissement initial important, génère des revenus réguliers et anticipables grâce à la vente d'énergie renouvelable.

Limiter les émissions de gaz à effet de serre dans un processus industriel nécessite souvent l'optimisation de divers procédés, ce qui permet de réduire les consommations intermédiaires et d'améliorer l'efficacité opérationnelle. Ces optimisations se traduisent par une baisse des coûts de production et une amélioration de la marge bénéficiaire.

En bref, les investissements écologiques offrent des rendements parfois plus intéressants que les investissements classiques. En soutenant des entreprises et des projets engagés dans la transition énergétique et la durabilité, les investisseurs peuvent non seulement contribuer à la protection de l'environnement, mais aussi bénéficier de performances financières attractives.

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Comment savoir si votre investissement est réellement écologique ?

Si vous investissez directement dans des petits projets à vocation écologique via par exemple le financement participatif vert, il ne devrait pas y avoir de souci pour savoir si votre investissement est réellement écologique. Cela devient plus compliqué lorsque vous investissez via des fonds verts ou des ETF verts, constitués d’une multitude de valeurs d’entreprises cotées. De même, certaines entreprises peuvent lever des capitaux via des green bonds pour financer certains projets spécifiques à vocation écologique, mais parfois cela occulte l’absence totale d’écologie pour le reste de l’activité.

Les différents labels relatifs aux investissements écologiques

Pour s’y retrouver dans la jungle des investissements écologiques, notamment au travers de fonds d’investissement et ETF, vous pouvez vous référer aux différents labels tels que :

  • Le label ISR (investissement social et responsable) mis en place par le ministère de l’Économie et des Finances pour labéliser les fonds d’investissement sur le respect des critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance) ;
  • Le label Finansol pour la finance solidaire ;
  • Le label Greenfin mis en place par le ministère de l’Écologie visant plus particulièrement les investissements écologiques.
  • L’article 9 du SFDR issu de la réglementation européenne indiquant que le fonds en question à une vocation durable

Pour les investissements écologiques stricto sensu, le label le plus fiable reste le label Greenfin ou le visa “Article 9” du SFDR qui s’intéresse exclusivement à la finance verte. Les autres labels sont plus hétéroclites et regroupent autant l’investissement écologique que l’investissement social et solidaire. Ce côté tout-en-un du label ISR peut être une opportunité pour certains fonds de créer de la confusion auprès du public sur le caractère écologique de leur investissement.

Lire aussi : Quelles réglementations encadrent actuellement la finance durable ?

La limite des labels et les risques de greenwashing

En effet, le label ISR est obtenu en tenant compte des fameux critères ESG (environnementaux, sociaux et de gouvernance). Les fonds d’investissement peuvent donc obtenir un label ISR dès lors qu’ils financent une majorité d’entreprises respectant par exemple les critères de bonne gouvernance telle que la parité des sexes dans les conseils d’administration.

Autrement dit, un produit d’investissement estampillé ISR n’est pas forcément une solution d’investissement écologique.

Conseil de Goodvest : Pour vous aider à faire le tri entre investissements verts et les autres, nous avons créé chez Goodvest la première assurance vie écologique et le premier PER vert aligné avec les accords de Paris. Grâce à notre méthodologie de sélection rigoureuse, nous vous permettons d’investir dans des fonds et ETF vous garantissant un investissement en accord avec vos convictions !

Lire aussi : Les labels de la finance responsable : avantages et limites

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Produit n°1 : Les fonds d’investissement et ETF verts

Les fonds d'investissement et ETF (Exchange-Traded Funds) verts sont des solutions populaires pour les investisseurs souhaitant combiner rentabilité et engagement écologique. Ces produits financiers permettent d'investir dans un portefeuille diversifié d'actions ou d'obligations sélectionnées pour leurs performances environnementales.

Qu'est-ce qu'un fonds d'investissement vert ?

Un fonds d'investissement vert est un véhicule de placement collectif qui regroupe des capitaux de plusieurs investisseurs pour les investir dans des entreprises et des projets respectant des critères stricts de durabilité environnementale. Ces fonds sont gérés par des professionnels qui sélectionnent les actifs en fonction de leur impact écologique, leur engagement en matière de développement durable et leur potentiel de croissance.

Les avantages des fonds d'investissement verts

Investir dans des fonds verts présente plusieurs avantages :

  • Diversification : Les fonds verts offrent une diversification instantanée en investissant dans une variété d'actions ou d'obligations liées à des initiatives écologiques.
  • Gestion professionnelle : Les fonds sont gérés par des experts qui sélectionnent rigoureusement les actifs en fonction de critères environnementaux et financiers.
  • Impact positif : En investissant dans des fonds verts, les investisseurs soutiennent directement des projets et des entreprises contribuant à la transition écologique.
  • Potentiel de rendement attractif : Les fonds verts sont pour la plupart investis en actions d’entreprise permettant ainsi de percevoir des dividendes et de générer une plus-value. Mais attention, il y a aussi un risque de perte en capital selon les variations du prix des parts.

Les ETF verts : une alternative flexible

Les ETF verts fonctionnent de manière similaire aux fonds d'investissement verts, mais ils sont négociés en bourse comme des actions. Cela offre une plus grande flexibilité aux investisseurs, car ils peuvent acheter et vendre des parts tout au long de la journée de négociation. Les ETF verts répliquent généralement la performance d'un indice boursier composé d'entreprises respectant des critères environnementaux stricts.

Voici quelques exemples d’ETF verts : 

Lire aussi : Les meilleurs ETF pour votre assurance vie ISR

Choisir le bon fonds ou ETF vert

Pour choisir le bon fonds ou ETF vert, il est important de vérifier plusieurs aspects :

  • Labels et certifications : Recherchez des fonds labellisés Greenfin ou “Article 9” du SFDR peut être une bonne première étape.
  • Composition du portefeuille : Examinez les entreprises et projets inclus dans le portefeuille pour vous assurer qu'ils correspondent à vos valeurs écologiques.
  • Performance passée : Bien que les performances passées ne garantissent pas les résultats futurs, elles peuvent donner une indication de la qualité de la gestion du fonds.

Pour investir dans un fonds ou un ETF vert, il faut être capable de faire confiance aux sociétés de gestion en charge de la sélection des actifs écologiques. Toutefois, comme nous avons parlé, il existe de nombreux labels permettant d’orienter l’investisseur à condition bien sûr de connaître leur signification. Mais, cela n’est pas toujours suffisant… C’est pourquoi, afin de s’assurer de la cohérence des investissements écologiques effectués par les fonds, d’autres entreprises (telles que Goodvest) vérifient chaque ligne d’investissement effectuée pour proposer des produits de qualité à ses clients en phase avec leur sensibilité écologique. Vous disposez alors d’un cadre rassurant pour intégrer l’investissement écologique au cœur de votre stratégie d’épargne !

Lire aussi : Découvrez les performances de nos solutions d’épargne responsable !

Comment investir dans un fonds ou un ETF vert ?

Investir dans un fonds ou un ETF vert peut se faire à travers différentes enveloppes fiscales et financières. Ces enveloppes permettent non seulement de structurer votre investissement, mais aussi de bénéficier de certains avantages fiscaux. Voici les principales enveloppes à considérer :

  • Assurance-vie : Offre flexibilité et fiscalité avantageuse après huit ans. Permet d'investir dans des unités de compte (UC) de fonds verts et ETF verts. C’est le cas de l’assurance vie de Goodvest !
  • Plan d'Épargne en Actions (PEA) : Exonère les plus-values de l'impôt sur le revenu après cinq ans. Idéal pour investir dans des ETF verts et des fonds verts européens.
  • Compte-Titres Ordinaire (CTO) : Liberté d'investissement sans plafond de versement, mais ne propose pas d’avantages fiscaux. À choisir par défaut.
  • Plans d'Épargne Retraite (PER) : Préparation de la retraite avec déduction fiscale des sommes versées. Disponible sous forme de rente ou de capital à la retraite. Goodvest propose un PER dédié à l’investissement écologique !

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Produit n°2 : Le livret développement durable et solidaire (LDDS), un investissement écologique rentable ?

Le premier réflexe de la plupart des personnes souhaitant réaliser un investissement écologique est de s’orienter vers le LDDS (livret développement durable et solidaire). Très largement plébiscité par les conseillers bancaires, il s’agit d’un produit d’épargne à capital garanti qui peine à vous offrir une rentabilité intéressante (3 % en 2024) comparée à d’autres actifs plus risqués (comme les ETF verts). Pour autant, le LDDS n’est pas à jeter et peut s’inclure aisément dans une stratégie patrimoniale globale. Mais, est-ce véritablement un investissement écologique ?

Comment l’épargne du LDDS est-elle utilisée ?

L’épargne collectée à travers un LDDS est orientée vers la Caisse des dépôts et consignations (CDC) et les banques. Ces dernières doivent notamment utiliser les sommes collectées pour octroyer des prêts aux fins d’améliorer la performance énergétique des logements. Toutefois, il règne une certaine opacité sur l’emploi des versements effectués sur un LDDS surtout en ce qui concerne la CDC. Elle a déjà été pointée du doigt en 2017 pour financer des entreprises liées aux secteurs des énergies fossiles.

Lire aussi : Que financent le Livret A et le LDDS (Livret de développement durable et solidaire) ?

Quel peut être l’utilité du LDDS pour votre stratégie d’investissement écologique ?

Le LDDS propose un rendement très faible de 3 % par an, ce qui est à peine suffisant pour couvrir l’inflation (la hausse générale des prix). En plaçant votre argent dans un LDDS, votre épargne peut donc perdre donc en pouvoir d’achat à mesure que le temps passe, mais vous n’assumez aucun risque de perte outre mesure (le capital est garanti).

Pour autant, si on occulte le manque de transparence sur l’emploi des ressources du LDDS, il peut constituer une solution d’épargne de précaution écologique. Avec un plafond de versement de 12 000 euros, il est possible d’y placer une partie de son épargne pour faire face aux dépenses imprévues du quotidien.

Lire aussi : Quel est le meilleur placement bancaire en 2024 ?

Produit n°3 : L’achat de green bonds ou obligations vertes

Une obligation verte (ou green bond) fonctionne comme une obligation classique : 

  • Une organisation (entreprise ou entité publique) émet un titre de créance en vue d’obtenir des capitaux pour financer un ou plusieurs projets contribuant à la transition écologique (gestion des déchets et de l’eau, efficacité énergétique, réduction des gaz à effet de serre…). 
  • En contrepartie, l’émetteur verse annuellement des intérêts et rembourse la totalité de la créance à son détenteur à l’issue de l’échéance fixée.

Ceci étant, les obligations vertes ne bénéficient pas d’un standard défini sur les caractéristiques environnementales des projets financés. La grande différence avec les obligations classiques se situe alors au niveau du reporting détaillé fourni aux investisseurs sur la manière dont les projets verts ont été financés.

Concernant la rentabilité, les taux d’intérêt proposés par les obligations vertes vont principalement dépendre de son émetteur. Plus le risque de défaut est important, plus en principe, le taux d’intérêt sera élevé, comme pour les obligations classiques. Les obligations vertes restent néanmoins une solution d’investissement écologique à faible risque permettant de diversifier convenablement son portefeuille financier.

Lire aussi : Investir dans les obligations vertes pour financer la transition écologique

Produit n°4 : Le financement participatif pour des projets à vocation écologique

Toujours sur le domaine du prêt obligataire, une autre forme de financement direct à destination des très petites entreprises voit le jour : le financement participatif écologique. Il permet aux petites entreprises de collecter des fonds auprès des particuliers pour amorcer un projet spécifique en lien avec la transition écologique. Il peut s’agir par exemple de financer l’installation de panneaux solaires ou de permettre à un couple d’ouvrir une épicerie qui promeut les produits écologiques et le circuit court.

Deux modes de financement participatif coexistent :

  • Le financement participatif reposant sur un système de “donation” contre avantages (obtenir le produit développé “gratuitement”) pour les petites sommes d’argent ;
  • Le financement participatif basé sur un système de prêt obligataire rémunéré.

Sauf si vous n’êtes pas d’humeur philanthrope, c’est cette deuxième méthode qui vous propose d’investir dans un projet écologique tout en obtenant des intérêts rémunérateurs. Ce type d’investissement écologique peut présenter des risques plus ou moins élevés selon le projet financé. En effet, les entreprises financées ne sont pas forcément viables économiquement, le risque de cessation des paiements est une réalité à prendre en considération.

Lire aussi : Comment investir dans les technologies responsables ?

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