Les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) permettent d’évaluer l’impact social et environnemental des activités d’une entreprise. Il s’agit de critères extra-financiers, qui “permettent d’évaluer un acteur économique, par exemple une société cotée, en dehors des critères financiers habituels” selon l’AMF. Ils servent de boussole aux investisseurs ou aux gérants dans leurs prises de décisions en matière d’impact extra-financier.
Quels sont les critères ESG ?
On distingue trois catégories de critères ESG :
- Les critères Environnementaux évaluent l’impact d’une entité sur l’environnement, au regard d’indicateurs tels que les émissions de gaz à effet de serre, la consommation d’électricité, l’implication dans les énergies fossiles, la gestion des déchets… Ils permettent de mettre en avant les entreprises engagées dans une démarche de transition écologique et qui cherchent à rendre leur activité plus durable, quel que soit leur secteur d’activité.
- Les critères Sociaux évaluent les relations de l’entreprise avec l'ensemble de ses parties prenantes : il peut s’agir des salariés de l’entreprise, mais aussi de ses fournisseurs ou prestataires ou de sa clientèle. On s'intéresse par exemple aux conditions de travail des salariés, à la diversité des genres ou encore à l’intégration des personnes en situation de handicap. Les notions de diversité, d'égalité et d'inclusivité sont au centre de ces critères sociaux.
- Les critères de Gouvernance reflètent l’ensemble des mesures de bon fonctionnement d’une organisation. Il peut s'agir de mesures de lutte contre la corruption, de transparence en matière de rémunération des dirigeants, d’indépendance du conseil d’administration.
Pourquoi prendre en compte des critères ESG dans ses choix d’investissement ?
Depuis quelques années, l’investissement socialement responsable (ISR) suscite un intérêt croissant chez les investisseurs. D’après un sondage réalisé par l’Ifop en 2022, 6 Français sur 10 accordent de l’importance aux impacts environnementaux et sociaux dans leurs décisions de placements*. L’ISR consiste à prendre en compte des critères ESG dans la stratégie de sélection et de gestion des placements. Comment expliquer l'intérêt accordé par les investisseurs aux critères ESG ?
Voir aussi : https://blog.goodvest.fr/articles/comprendre-linvestissement-socialement-responsable-isr
* Source : Les Français et la finance responsable, Sondage Ifop pour le FIR, Septembre 2022
L’impact extra-financier comme source de performance
De nombreuses études montrent que la prise en compte d’enjeux sociaux et environnementaux peut être un vecteur important de performance financière.
À titre d’exemple, nous avons comparé la performance et la volatilité* de l’indice MSCI World SRI à celles du MSCI World, son indice parent. L’indice MSCI World SRI est composé d’une combinaison des sociétés du MSCI World ayant les meilleures notations environnementales, sociales et de gouvernance (ESG) et exclut les sociétés ayant un fort impact social ou environnemental négatif. Sur les 10 dernières années, on observe une surperformance de l’indice MSCI World SRI en moyenne par rapport à l’indice MSCI World, pour un risque équivalent. Autrement dit, à risque équivalent, l’indice SRI délivre une meilleure performance que l’indice MSCI World.
*La volatilité est un indicateur de risque qui mesure l’ampleur des variations du cours d’un actif financier.
Performance, volatilité et ratio de Sharpe 10 ans au 31/01/2023
** Le ratio de Sharpe permet de mesurer la performance d’un portefeuille au regard du risque encouru. Le ratio de Sharpe augmente lorsque le rendement augmente, ou lorsque le risque diminue. Plus le ratio est élevé, plus le portefeuille est performant d’un point de vue rendement/risque.
Meilleure résilience des fonds responsables
En plus d’être vecteurs de performance financière et extra-financière, on constate que les fonds prenant en compte des critères de durabilité se sont montrés particulièrement résilients en temps de crise. Selon Morningstar, 62% des fonds prenant en compte des critères ESG ont enregistré de meilleures performances que l’indice MSCI World lors de l’effondrement des marchés actions en mars 2020.
D’ailleurs, cette résilience des placements durables est vouée à s’intensifier dans les prochaines années, compte tenu des répercussions du changement climatique (catastrophes naturelles, réfugiés climatiques, augmentation des crises alimentaires...). En effet, l’intégration de critères ESG implique la prise en compte de multiples facteurs de risque qui ne sont généralement pas pris en compte dans une analyse financière traditionnelle, notamment les risques sociaux et environnementaux. L’introduction de critères ESG implique une vision plus transversale de l’investissement, prenant en compte la situation financière d’une entreprise mais aussi sa gouvernance, son impact environnemental et sa politique de transition ou encore son niveau de transparence.
Par ailleurs, les entreprises ayant une bonne maîtrise de leurs risques sociaux et environnementaux sont généralement des entreprises pérennes à privilégier pour des investissements de long terme.
Voir aussi : https://blog.goodvest.fr/articles/risques-financiers-comment-les-maitriser
Pourquoi les critères ESG sont-ils parfois insuffisants ?
Certaines approches de sélection ESG n’intègrent pas d’exclusions sectorielles
Il existe de nombreuses stratégies ESG différentes, mais toutes ne se valent pas sur le plan extra-financier. L’approche dite “Best-in-class” est une méthode de sélection qui privilégie les entreprises les mieux notées d’un point de vue des critères ESG au sein de leur secteur d’activité, sans avoir l’obligation de privilégier ou exclure un secteur. Concrètement, cette méthode sélectionne les “meilleures” entreprises parmi tous les secteurs d’activité : consommation, industrie, technologies mais également le secteur des énergies fossiles…
Des informations déclaratives et encore peu régulées
L’évaluation d’une entreprise sur la base de critères ESG repose généralement sur des informations déclaratives divulguées directement par l’entreprise, ce qui peut conduire à un biais potentiel en faveur de l’entreprise. Les entreprises peuvent également décider de ne pas divulguer toutes les informations pertinentes, donnant une image incomplète de leur performance ESG.
Par ailleurs, les critères ESG restent peu régulés et chaque agence ou fournisseur de notations extra-financières est libre d’utiliser sa propre méthodologie. Le manque de réglementation des notations et critères ESG peuvent conduire à des divergences importantes dans les évaluations fournies par différents acteurs, rendant plus complexe la comparaison entre les entreprises.
ESG ne signifie pas nécessairement E, S et G
Afin de vous assurer que votre placement correspond à vos préférences, il est important de définir clairement quelles sont vos attentes et vos exigences en termes de responsabilité. L’intégration de critères ESG dans la sélection n’implique pas nécessairement une prise en compte équivalente des critères E, S et G. Par exemple, un placement ESG pourra favoriser l’aspect social de l’investissement, sans accorder d’importance particulière aux critères écologiques ou de gouvernance, voire être moins performant que son benchmark sur ces critères.
Goodvest, un exemple de placement responsable prenant en compte des critères ESG
Chez Goodvest, nous proposons une assurance vie responsable, permettant de cumuler performance financière et extra-financière. Grâce à notre méthodologie de sélection stricte des investissements, nous sélectionnons les fonds les plus vertueux sur le plan environnemental. Nous prenons en compte de nombreux critères environnementaux (empreinte carbone, exclusion des énergies fossiles, trajectoire de réchauffement), mais aussi sociaux et de gouvernance.
Pour vous garantir un placement le plus vertueux, nous allons plus loin dans notre analyse, en intégrant par exemple :
- une présélection sélection des fonds en lien avec nos thématiques à impact positif, telles que la transition écologique, l’accès à l’eau ou les forêts
- une politique d’exclusion stricte des secteurs néfastes : tabac, armement, divertissement pour adultes et production/extraction d’énergies fossiles (charbon, gaz et pétrole)
- un alignement des portefeuilles sur une trajectoire moyenne de réchauffement climatique à +2°C maximum à horizon 2100
Bref, nous allons au-delà des critères ESG pour vous proposer une solution optimale et faire fructifier votre épargne tout en contribuant à la transition écologique.