Que financent le Livret A et le LDDS (Livret de développement durable et solidaire) ?

Le Livret A et le Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) sont deux produits d’épargne très populaires en France, souvent plébiscités pour leur sécurité et leurs avantages fiscaux. Mais au-delà de leur rendement, peu d’épargnants savent précisément comment leur argent est utilisé. Ces livrets, censés soutenir des projets d’intérêt général, notamment dans le logement social et la transition écologique, soulèvent néanmoins des questions sur la transparence de leurs investissements. Que finance réellement l’argent déposé sur ces comptes ? Découvrez dans cet article la répartition et l’utilisation des fonds du Livret A et du LDDS, ainsi que les alternatives pour une épargne plus responsable et transparente.

Que sont le livret A et le LDDS ?

Taux d’intérêt, fiscalité, plafonds : concrètement, en quoi consistent ces livrets ?

Le livret A

Créé en 1818 il est rapidement plébiscité et s’impose aujourd’hui comme un produit d’épargne de référence, allant même jusqu’à être qualifié de “placement préféré des Français”, et pour cause : fin 2019, le nombre de livrets A s’élevait à 55,6 millions (source : Banque de France).

Le livret A est donc un produit d’épargne réglementé par l’État. Cela signifie que c’est à celui-ci qu’il revient de définir son plafond, son fonctionnement, ou encore son taux. Aujourd’hui, pour les particuliers, le plafond est fixé à 22 950 euros (les associations peuvent pour leur part y déposer jusqu’à 76 500 euros).

Autre caractéristique du livret A, ayant probablement contribué à sa popularité : il est exempté de toute fiscalité, que cela concerne les impôts sur le revenu ou les prélèvements sociaux.

Le LDDS

Le livret de développement durable et solidaire est lui aussi un produit d’épargne réglementé rémunéré dont les fonds sont disponibles à tout moment. Ainsi, tous les établissements bancaires sont en droit de le proposer.

Par ailleurs, il présente des caractéristiques similaires au livret A, que ce soit au niveau de son taux d’intérêt (3 % net en 2024), ou de sa fiscalité (pas d’impôts). Toutefois son plafond est fixé à 12 000 euros.

Comment est réparti l’argent collecté par le Livret A et le LDDS ?

L’argent épargné sur un Livret A et sur un LDDS n’est pas stocké dans un coffre fort en banque. Ils ont vocation à être utilisés par la banque et la Caisse des dépôts et consignations (CDC) pour financer d’autres activités. Voici la manière dont est réparti le pactole :

Ainsi, l’argent collecté est géré par :

la CDC à hauteur de 60 %
la banque émettrice du livret à hauteur de 40 %

Comment est utilisé l’argent du Livret A ?

Comme nous l’avons dit, l’argent déposé sur les Livrets A ne reste pas inactif dans les comptes des banques. En réalité, la majeure partie de ces fonds est centralisée et utilisée pour financer des projets d’intérêt général. Environ 60 % des fonds collectés sur les Livrets A sont transférés à la Caisse des dépôts et consignations (CDC), qui les affecte principalement au financement du logement social et à la rénovation urbaine. Ces fonds contribuent également à des projets d’infrastructures publiques et de transition écologique.

Les 40 % restants sont conservés par les banques qui ont émis les livrets. Ces dernières les utilisent pour financer divers projets, notamment les petites et moyennes entreprises (PME), des infrastructures locales, ou encore des initiatives en lien avec la transition énergétique. Cela inclut des prêts aux entreprises et aux collectivités locales pour des projets tels que des infrastructures vertes, le développement des énergies renouvelables, ou encore l’amélioration de l’efficacité énergétique des bâtiments.

Comment est utilisé l’argent du LDDS ?‍

Comme le Livret A, l’argent placé sur un Livret de Développement Durable et Solidaire (LDDS) n’est pas simplement stocké sur les comptes bancaires. Il est réparti et utilisé pour financer des projets ayant un impact durable et social. Environ 60 % des fonds sont centralisés par la Caisse des dépôts et consignations (CDC), qui les alloue majoritairement au financement du logement social et aux projets de rénovation urbaine. La CDC a également pour mission de soutenir la transition énergétique, bien que les détails sur les investissements spécifiques manquent de transparence.

Les 40 % restants sont gérés par les banques émettrices du livret. Ces fonds sont utilisés pour financer divers projets, principalement les petites et moyennes entreprises (PME) et les projets visant à réduire l’empreinte carbone. Une partie est aussi investie dans l’économie sociale et solidaire (ESS). Toutefois, comme pour le Livret A, il n’y a pas de fléchage précis des projets, et peu de détails sont fournis quant à la durabilité réelle des entreprises financées.

Bien que le LDDS se positionne comme un produit d’épargne destiné à financer des projets verts et solidaires, des critiques existent concernant le manque de transparence sur les secteurs réellement financés. En effet, une partie des fonds est parfois utilisée pour des investissements financiers dont l’impact environnemental n’est pas toujours clairement défini, ce qui peut être en contradiction avec l’objectif initial de ce livret.

Les problématiques liés au manque de transparence du Livret A et du LDDS

Bien que le Livret A et le LDDS soient présentés comme des livrets soutenant des projets à impact social et environnemental, plusieurs questions subsistent quant à la transparence de l’utilisation des fonds. Le principal reproche formulé par les associations et les observateurs concerne le manque de visibilité sur les secteurs réellement financés par ces livrets.

En théorie, la Caisse des dépôts et consignations (CDC), qui gère une grande partie des fonds (60 % pour les deux livrets), s’est engagée à investir principalement dans des projets de logements sociaux et de transition écologique. Cependant, des rapports d’organisations telles que 350.org et l'Observatoire des Multinationales ont révélé que des investissements controversés dans les énergies fossiles subsistent, notamment dans des entreprises impliquées dans le pétrole, le gaz ou le charbon. Par exemple, la CDC a été critiquée pour son soutien au projet Yamal en Russie, qui vise à développer des gisements d’hydrocarbures dans l’Arctique.

Du côté des banques, qui gèrent 40 % des fonds, la situation est similaire. Une grande partie des sommes collectées est allouée à des petites et moyennes entreprises ou à des projets locaux, mais là encore, les informations manquent quant à l’impact environnemental de ces investissements. Les fonds sont parfois utilisés pour financer des projets qui ne sont pas en accord avec les objectifs de développement durable affichés par ces livrets.

Plus récemment, le Livret A avait fait débat dans sa possible utilisation pour le financement du secteur de l’armement et de la défense. Bien que cette idée soit restée au stade embryonnaire, cet événement est révélateur quant à la capacité des pouvoirs publics de mobiliser cette épargne à leur bon vouloir, parfois en contradiction totale avec son objectif initial (financer la transition écologique et le logement social).

Cette opacité dans la gestion des fonds pose un problème majeur pour les épargnants soucieux de l’impact de leur épargne. Bien qu’il soit prometteur de voir que des investissements sont destinés à la transition énergétique, il est difficile pour les détenteurs de Livret A ou de LDDS de savoir précisément où va leur argent. Ce manque de transparence contribue à un déficit de confiance et pousse certains épargnants à se tourner vers des solutions d’investissement plus responsables et transparentes, comme celles proposées par les produits ISR (Investissement Socialement Responsable).

Choisir une épargne plus responsable et transparente avec Goodvest

Face aux problématiques de manque de transparence et aux critiques liées à l’utilisation des fonds du Livret A et du LDDS, il est légitime de se demander s’il existe des alternatives plus responsables et alignées avec les enjeux environnementaux actuels. Goodvest propose une solution innovante pour les épargnants souhaitant s'assurer que leur argent est utilisé de manière éthique et durable.

Goodvest se distingue par son engagement en faveur d’une épargne 100 % responsable et totalement transparente. Contrairement aux livrets traditionnels, qui peuvent parfois financer des industries polluantes ou controversées, les produits proposés par Goodvest, tels que notre assurance-vie engagée pour le climat et notre PER, sont rigoureusement sélectionnés pour exclure les secteurs nuisibles, comme les énergies fossiles, et privilégier les projets ayant un impact positif sur l'environnement et la société.

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Le Livret Goodvest : une alternative plus transparente au LDDS et au Livret A

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