Si vous avez un jour demandé à votre banque un placement responsable, vous avez sûrement déjà entendu parler des labels.
Qu’est ce qu’un label de la finance responsable ?
Un label est une “étiquette” créée par une institution, une ONG ou un État. Un label est considéré comme une garantie et une certification sur la qualité, l’origine ou la conformité d’un bien ou d’un service. Mais tous les labels ne se valent pas et il est nécessaire de connaître leurs spécificités afin d’éviter les mauvaises surprises… d’autant plus qu’il en existe un grand nombre aujourd’hui. Voici les plus importants et les plus représentés :
Le label ISR a été créé en 2016 par le ministère de l’Economie et des Finances.
Son objectif : Distinguer les fonds qui prennent en compte les différents critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) dans leurs choix d’investissement.
Attention, le terme “ISR” est aussi largement employé pour désigner tout type d’investissement dits ‘durables’, sans tenir compte des labels.
Créé par le Ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, le label Greenfin (anciennement label « Transition énergétique et écologique pour le climat ») a été lancé fin 2015 au moment de la COP 21.
Son objectif : Garantir la qualité verte des fonds d’investissement grâce à des pratiques transparentes et durables. Le label a la particularité d’exclure les fonds qui investissent dans des entreprises opérant dans le secteur nucléaire et les énergies fossiles. Par conséquent, ce label est plus exigeant que le label ISR.
Le label Finansol a été créé en 1997 par Fair (anciennement Finansol jusqu'en juin 2021), pour distinguer les produits d’épargne solidaire. Par conséquent, il se limite à ce périmètre et ne labellise en aucun cas une association, une entreprise ou un établissement financier dans son ensemble.
Son objectif : Assurer que l’épargne contribue réellement au financement d’activités génératrices d’utilité sociale et/ou environnementale comme l’accès à l’emploi, au logement, le soutien à l’agriculture biologique, aux énergies renouvelables ou encore à l’entrepreneuriat dans les pays en développement. C’est par exemple le cas du fonds présent dans la thématique “Emploi et solidarité” de notre assurance vie Goodvest.
Le label France Relance a été lancé le 19 octobre 2020 par le Ministère de l'Economie et des Finances à la suite de la crise sanitaire.
Son objectif : Orienter l’épargne vers des placements qui répondent aux besoins de financements de l’économie française consécutifs de la crise sanitaire. Il distingue les fonds qui s’engagent à mobiliser des ressources nouvelles pour soutenir les entreprises françaises (PME et ETI), cotées ou non. Les fonds labellisés doivent en outre respecter un ensemble de critères environnementaux, sociaux et de bonne gouvernance (ESG), incluant notamment l’interdiction du financement d’activités liées au charbon.
Le label Towards Sustainability a été développé en 2019 par Febelfin qui est la Fédération belge du secteur financier.
Son objectif : Garantir un niveau minimal de durabilité et de transparence. Il prévoit également des exclusions sectorielles de plusieurs activités controversées uniquement si elles constituent plus de 10% des revenues d’une entreprise.
Les limites des labels de la finance responsable
Chaque label de la finance responsable possède ses limites. Certains évaluent uniquement les projets financés mais ne prennent pas en compte la stratégie de transition globale de l’entreprise. D’autres ne sont pas suffisamment stricts, comme le Towards Sustainability et l’ISR, qui ont très peu d’exclusions. On retrouve notamment des fonds labellisés ISR qui contiennent, comme première pondération, des entreprises impliquées dans les énergies fossiles ! De la même manière, des fonds qui financent des entreprises impliquées dans la vente d’armes peuvent être labellisés Towards Sustainability (tant que cette activité représente moins de 10% de ses revenus).
Le label n’est donc pas un gage de qualité à suivre les yeux fermés : c’est un moyen d’identifier en amont les fonds qui semblent tenir compte de critères environnementaux ou sociaux. Mais il est nécessaire d’aller plus loin.
Pour s’assurer qu’un produit financier est réellement responsable, il est important de connaître d’autres éléments, par exemple :
- Les exclusions sectorielles
- L’empreinte carbone et son mode de calcul : scopes 1, 2 et 3 ou uniquement scope 1 et 2
- La liste des entreprises
- Les stratégies de transition des entreprises
- L’impact social
- Les controverses
C’est un exercice complexe et fastidieux, surtout lorsqu’on n’est pas un professionnel de l’analyse extra-financière. Mais la bonne nouvelle, c’est que chez Goodvest, nous sommes justement là pour vous accompagner !
La méthode Goodvest
Chez Goodvest, on ne s’arrête pas aux labels et l'analyse extra-financière est au centre de notre stratégie d’investissement. Pour citer Jean-Marc Jancovici, “le fait de comprendre où son argent va in fine, est indispensable si on veut essayer de rendre son épargne “responsable”. C’est pour cela qu’on analyse nos supports d'investissements de manière à tenir compte de l'empreinte carbone (émissions directes et indirectes donc sur les 3 scopes d’émissions de CO2) dès la construction du portefeuille, notamment grâce à notre partenariat avec Carbon4 Finance. Et bien sûr, on exclut strictement les secteurs néfastes (énergies fossiles, tabac, armement etc).
L’objectif, in fine, est de limiter la trajectoire de réchauffement climatique de votre portefeuille à maximum 2 degrés.
Et parce que la transparence est au cœur de nos priorités, nous mettons à votre disposition la trajectoire climatique de votre portefeuille, ainsi que son empreinte carbone.
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