Du côté de l’investissement responsable
Ursula von der Leyen réélue à la tête de la Commission européenne
Ursula von der Leyen a obtenu cinq années supplémentaires en tant que présidente de la Commission européenne. Son mandat renouvelé est le résultat d'une majorité parlementaire accrue, obtenue au prix de promesses politiques ambitieuses.
Elle a présenté un programme politique étendu, incluant de nouveaux commissaires, des engagements en matière de défense et d'intégration des marchés de capitaux, et des promesses de réviser les dépenses de l'UE.
Au niveau du Green Deal européen, l'objectif de fin des voitures à moteur thermique en 2035 devrait être maintenu. Néanmoins, une autorisation des véhicules roulant aux carburants synthétiques neutres en carbone a été évoquée et pourrait voir le jour. Von der Leyen a également évoqué une nouvelle approche de la politique de la concurrence plus favorable aux entreprises qui se développent sur les marchés mondiaux, tout en protégeant les petites entreprises.
Intégrer les producteurs de combustibles fossiles dans le financement climatique
L’Azerbaïdjan, pays hôte de la COP29, s’apprête à lancer un fonds climatique avec une contribution initiale de 500 millions de dollars provenant de l’argent du pétrole. Cette initiative sera financée par la société pétrolière nationale Socar.
Bien que ce montant soit modeste comparé aux 30 milliards de dollars annoncés par les Émirats arabes unis lors de la COP28 à Dubaï, ce fonds représente un point de départ pour encourager les entreprises de combustibles fossiles à contribuer à des projets verts. Ce mécanisme permettra aux entreprises de faire des dons ou de reverser une partie de leurs revenus.
Cette décision intervient après le dialogue sur le financement climatique lors des négociations de l’ONU à Bonn en juin. Les négociations ont souligné les tensions entre pays développés et en développement concernant la source des financements et la manière dont les émissions historiques devaient être prises en compte. Même si l’arrêt immédiat de tout investissement dans le pétrole est nécessaire, cette initiative azerbaïdjanaise représente un pas vers l’intégration des producteurs de combustibles fossiles dans le financement climatique, un sujet clé à la veille de la COP29.
Le réchauffement climatique influence directement la dette française
Le réchauffement climatique influence directement la dette publique, selon un rapport récent de la Cour des comptes. L’institution a évalué l'impact de la transition climatique et énergétique sur la croissance économique et la dette publique, révélant des chiffres inquiétants qui devraient inciter à des actions concrètes.
Le réchauffement climatique entraîne une baisse de la productivité du travail, une diminution des rendements agricoles et une surmortalité due aux vagues de chaleur. Ces effets sont déjà visibles et affectent la croissance et les finances publiques françaises. La Cour des comptes, dans son rapport, considère le réchauffement climatique comme un "choc d'offre négatif majeur" perturbant durablement la production de richesses. Les arrêts de travail augmentent, et la productivité des heures travaillées diminue, affectant ainsi l'économie.
Selon l'Ademe, les événements climatiques extrêmes pourraient réduire le PIB de 1,5 points en 2030 et de 5 points en 2050, si les politiques actuelles restent inchangées.
L'impact sur la dette publique est également significatif. Selon les estimations de la Cour, le ratio de dette publique pourrait augmenter de 7,5 points de PIB d'ici 2030 dans le scénario le plus optimiste. Les hausses des dépenses publiques représentent les deux tiers de cette augmentation, suivies par la baisse de la croissance et la réduction des recettes fiscales sur les carburants.
Pour atténuer cet impact, la Cour des comptes suggère la mise en place de taxes carbone. Ces mesures pourraient réduire de moitié l'augmentation du ratio d'endettement public.
Du côté de l’économie et des marchés
La croissance économique de la Chine ralentit au deuxième trimestre
La croissance économique de la Chine a ralenti au deuxième trimestre, affichant une hausse de 4,7% par rapport à l'année précédente, selon les données officielles. Ce chiffre est en deçà des prévisions et représente un ralentissement par rapport aux 5,3% enregistrés au premier trimestre.
La deuxième plus grande économie mondiale fait face à une demande intérieure faible et à un ralentissement prolongé du secteur immobilier, incitant le gouvernement à intervenir davantage pour restaurer la confiance.
En effet, la production a connu une croissance plus forte que la demande avec le gouvernement chinois qui pousse à moderniser son secteur manufacturier notamment avec les véhicules électriques et l'intelligence artificielle.
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La BCE acte une pause temporaire dans sa baisse de taux
La Banque centrale européenne (BCE) a maintenu son taux d'intérêt principal à 3,75%.
La décision de la BCE de ne pas modifier son taux de dépôt principal était attendue par les marchés, compte tenu des préoccupations liées à l'incertitude géopolitique et à l'augmentation rapide des salaires, qui pourraient continuer à faire monter les prix.
L'inflation des services, restant au-dessus de 4%, pourrait retarder une réduction des taux jusqu'à plus tard dans l'année.
La Présidente de la BCE a ajouté que bien que l'inflation de la zone euro soit sur une trajectoire désinflationniste, la BCE devrait maintenir des taux d'intérêt élevés aussi longtemps que nécessaire pour atteindre son objectif.
Beaucoup d’investisseurs s’attendent néanmoins à une prochaine baisse de taux en septembre, voire une troisième d’ici la fin d’année.