Les actualités de la semaine du 15 avril par l'équipe ISR

  • Goodvest
23
April
2024

Du côté de l’investissement responsable

SBTi : inclusion des certificats de la compensation carbone

L'annonce du conseil d'administration de l'initiative Science Based Target (SBTi) autorisant une éventuelle utilisation de crédits carbones pour atteindre les objectifs de réduction du Scope 3, a suscité de nombreuses critiques.

Initialement créée par des organisations telles que le Carbon Disclosure Project (CDP), le Pacte mondial des Nations unies, l’Institut des ressources mondiales (World Resources Institute) et le WWF, la SBTi est devenue un pilier pour les entreprises aspirant à réduire leur empreinte carbone de manière crédible et alignée sur les objectifs de l'Accord de Paris.

Cependant, la décision récente du conseil d'administration de la SBTi a semé la discorde au sein de l'organisation. De nombreux membres du personnel et des conseillers ont exprimé leur indignation, dénonçant un manque de consultation et de transparence dans le processus décisionnel. 

La légitimité des crédits carbones pour compenser les émissions du Scope 3 est fortement remise en question compte tenu des lacunes du marché de la compensation volontaire et le risque de greenwashing associé à cette approche. En d’autres termes, cela ouvrirait la possibilité pour les grandes entreprises de réduire artificiellement leurs émissions sans véritable impact sur le climat. 

Lire aussi : SBTi et crédits carbone : compromis ou compromission ?

L’impact climatique des Jeux Olympiques

La stratégie climatique des Jeux Olympiques de Paris 2024 suscite des préoccupations croissantes concernant leur impact climatique, comme révélé par un rapport d'experts récemment publié par le Carbon Market Watch. Malgré les efforts louables déployés par le comité d'organisation, les lacunes de la stratégie climatique et les incohérences de la communication entourant l'événement sont mises en évidence.

Le rapport souligne que la stratégie climatique de Paris 2024, visant à minimiser les émissions de carbone de l'événement, reste incomplète. Bien que des objectifs chiffrés aient été établis et que des mesures aient été prises pour réduire l'empreinte carbone, notamment dans la construction des infrastructures et les choix alimentaires, ces efforts ne couvrent qu'une partie relativement faible des émissions totales prévues.

En effet, selon les experts, seuls environ 30% des émissions de gaz à effet de serre (GES) de l'événement sont ciblées par les mesures actuelles, laissant de côté des aspects cruciaux tels que le transport des spectateurs et les achats non alimentaires.

La communication entourant les enjeux climatiques des JO est également critiquée, notamment en raison des affirmations initiales de neutralité carbone qui se sont avérées trompeuses. De plus, l'absence de détails sur les projets de compensation carbone financés par les sponsors ainsi que l'absence de critères climatiques dans la sélection de ces derniers ont été pointées du doigt, compromettant la crédibilité globale de la stratégie climatique.

Pour les experts, une révision radicale du modèle des JO est nécessaire pour les rendre véritablement compatibles avec les objectifs climatiques. Cela pourrait impliquer une répartition des disciplines dans différents pays, le développement de fanzones décentralisées et une réduction significative de la dépendance à l'avion pour les déplacements. 

Du côté de l’économie et des marchés

Conflit au Moyen Orient : des préoccupations sur les marchés mondiaux

La récente escalade des tensions entre Israël et l'Iran a entraîné une vague de préoccupations sur les marchés mondiaux, provoquant des mouvements significatifs dans divers secteurs. Les investisseurs se tournent vers les valeurs refuges, comme l'or, face à l'incertitude croissante, tandis que le marché du pétrole est sous tension en raison du risque d'instabilité dans la région. 

L'impact de ces événements géopolitiques se fait également sentir sur les décisions de politique monétaire, alors que les marchés réévaluent les perspectives de baisse des taux d'intérêt. Les récentes déclarations de la Fed et de la Banque centrale européenne suscitent des interrogations sur la trajectoire future des taux d'intérêt, compte tenu de la tendance à la désinflation qui est remise en question (notamment aux États-Unis).

Dans ce contexte, les investisseurs adoptent une approche plus prudente, ce qui se traduit par des mouvements de vente dans certains secteurs, notamment ceux liés à la technologie. Des entreprises comme Nvidia et Tesla subissent des pertes importantes sur les marchés boursiers.

Alors que les tensions persistent et que les incertitudes géopolitiques s'intensifient, les marchés mondiaux restent vulnérables aux chocs potentiels à venir.

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