Les actualités de la semaine du 1er avril par l'équipe ISR

  • Goodvest
9
April
2024

Du côté de l’investissement responsable

Le CAC 40 et son impact carbone

Le Cac 40, l'indice phare de la place boursière parisienne, reçoit des éloges mitigés de la part de Carbon4 Finance en ce qui concerne son empreinte carbone. Alors que les entreprises membres du Cac 40 affichent généralement des performances environnementales meilleures que celles de leurs homologues étrangers, elles ne sont toujours pas en ligne avec les objectifs de l'Accord de Paris visant à limiter le réchauffement climatique en dessous de 2°C d'ici la fin du siècle.

L'analyse de Carbon4 Finance révèle que les entreprises du Cac 40 se dirigent vers une trajectoire de réchauffement de 2,7 °C, ce qui les place en haut de l'échelle par rapport à leurs pairs internationaux. Pourtant, étant donné les réglementations plus strictes en matière d'émissions en Europe, il est surprenant que les entreprises du Cac 40 ne soient pas plus performantes.

Cependant, certaines entreprises du Cac 40 se distinguent par leurs initiatives en faveur de la réduction des émissions de CO2e. À l’instar de Legrand, spécialisé dans les installations électriques, qui se classe en tête de son groupe de pairs grâce à sa clientèle axée sur des produits écoénergétiques. De même, Renault se démarque dans le secteur de l'automobile en adoptant une stratégie proactive d'électrification de sa flotte de véhicules.

À l’inverse, d'autres entreprises du Cac 40, telles que Pernod Ricard dans le secteur des boissons alcoolisées et STMicroelectronics dans le secteur technologique, sont à la traîne en matière de réduction des émissions. 

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80% des émissions de GES proviennent de seulement 57 entités

L'impact des émissions de CO2e sur le climat est un sujet brûlant, et un récent rapport d'Influence Map met en lumière les principaux acteurs responsables de ces émissions. Selon ce rapport, seulement 57 entités, dont des entreprises et des entités étatiques, sont responsables de 80 % des émissions de CO2e après l'adoption de l'Accord de Paris en 2015.

Ce constat révèle que malgré les engagements internationaux pris lors de l'Accord de Paris, les émissions de CO2e liées à l'énergie n'ont fait qu'augmenter au cours des années suivantes. Parmi ces 57 entités responsables, le Top 10 est largement dominé par des entreprises étatiques chinoises et russes, soulignant ainsi l'importance de la production de charbon dans ces pays. Par exemple, la production chinoise de charbon représente à elle seule un quart des émissions mondiales sur la période étudiée.

Les entreprises occidentales ne sont pas en reste, avec des sociétés telles qu'Exxon, Shell, BP, Chevron et TotalEnergies figurant parmi les plus grands émetteurs de CO2e. Ces constats soulèvent des questions importantes sur la responsabilité des grandes entreprises énergétiques dans le changement climatique et mettent en évidence la nécessité de demander des comptes à ces acteurs.

Du côté de l’économie et des marchés

Un environnement favorable pour les actions européennes

Les marchés boursiers européens affichent une performance solide depuis le début de l'année, surpassant même leurs homologues américains. L'indice paneuropéen Euro Stoxx 50 a enregistré une hausse de plus de 12 % en 2024, dépassant ainsi les indices américains tels que le Dow Jones, le Nasdaq et le S&P 500.

Cette tendance haussière est soutenue par quelques grandes valeurs européennes, notamment dans des secteurs clés tels que les semi-conducteurs, les logiciels, le luxe, la pharmacie et l'industrie. Des entreprises telles que ASML, SAP, LVMH, Hermès, Novo Nordisk, Siemens et Schneider portent ce marché, grâce à leur solidité financière et leurs perspectives de croissance prometteuses.

Parallèlement, les marchés européens bénéficient d'un environnement économique favorable, avec une désinflation plus marquée que celle observée aux États-Unis. Cette situation offre une marge de manœuvre supplémentaire à la Banque centrale européenne pour assouplir sa politique monétaire, ce qui pourrait soutenir davantage les valorisations des actions européennes.

Bien que les actions américaines demeurent attractives à long terme, les actions européennes présentent actuellement un potentiel de croissance intéressant, alimenté par des perspectives économiques positives et des valorisations attractives.

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Assouplissement de la politique monétaire en vue, mais la Fed - prudente quant à la baisse des taux

La Bourse de New York a clôturé en baisse significative jeudi dernier, les investisseurs réagissant aux commentaires prudents de responsables de la Réserve fédérale américaine (Fed) concernant une éventuelle réduction des taux d'intérêt cette année. Cette incertitude a pesé sur le moral des investisseurs, entraînant une baisse des principaux indices boursiers.

Cette tendance baissière a été renforcée par les tensions géopolitiques ainsi que la publication du rapport mensuel sur l’emploi (plus de 180 000 emplois créés en mars). Cela montre que la dynamique sur le marché américain reste forte, signifiant que la Fed pourrait attendre avant de baisser les taux.

La fulgurante envolée des cours du cacao

L'envolée des cours du cacao récemment observée, avec des prix de gros dépassant les 10 000 dollars la tonne, est le résultat d'une inadéquation structurelle entre l'offre et la demande, plutôt que d'un simple engouement saisonnier pour les produits à base de chocolat. Cette situation met en lumière des défis importants dans l'industrie du cacao.

Du côté de l'offre, des années de sous-investissement dans la culture du cacao ont laissé les plantations plus vulnérables aux effets du changement climatique et aux maladies. De plus, la récente augmentation des coûts de transport a accentué les pressions sur les prix à court terme. Ces facteurs contribuent à créer un environnement où l'offre ne peut pas répondre efficacement à la demande croissante de cacao.

En ce qui concerne la demande, les données des Nations Unies indiquent une augmentation de 40 % de la consommation mondiale de cacao par habitant depuis 2000, avec une forte croissance observée dans les pays émergents où les revenus ont augmenté. Cette augmentation de la demande, combinée à des pressions sur l'offre, exerce une pression à la hausse sur les prix du cacao.

Bien que les cours du cacao ne soient qu'un exemple, cette situation met en lumière des tendances plus larges concernant l'investissement insuffisant dans certaines industries, les tensions géopolitiques, les changements environnementaux et les évolutions des modes de consommation. Tous ces facteurs contribuent à une plus grande volatilité des prix et de l'inflation à moyen terme, ce qui nécessite une attention particulière de la part des acteurs de l'industrie et des décideurs politiques.

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