La méthode "best in class", dans le cadre de l'investissement socialement responsable, consiste à sélectionner de manière positive les entreprises en privilégiant celles qui ont les meilleures notations en termes de critères ESG au sein de leur secteur d'activité, sans privilégier ou exclure un secteur par rapport à l'indice boursier de référence.
Cette approche se différencie de la logique d'exclusion qui consiste à exclure certaines entreprises ou secteurs d'activité considérés comme préjudiciables pour le développement durable, tels que les armes à feu, le charbon, le pétrole, etc.
Quel est l’avantage de l’approche “best in class” ?
Contrairement à l’approche “best in universe”, la méthode “best in class“ opère une sélection par secteur d’activité, permettant ainsi de tenir compte des contraintes propres à chaque secteur en matière d’émission de GES ou de pollution tout en encourageant les entreprises à s’améliorer sur ces critères.
La sélection est donc moins manichéenne et tient compte de la réalité technique des différents secteurs d’activité. Il est en effet plus facile d'émettre moins de CO2 dans le secteur de la production audiovisuelle que dans le BTP et la cimenterie.
En sélectionnant les meilleures entreprises sur le plan extra financier de chaque secteur, la méthode “best in class” permet de construire facilement un portefeuille équilibré et diversifié en tenant compte des critères ESG.
Quelles sont les limites de l’approche “best in class” ?
L’approche “best in class”, sans être combinée à d’autres modes de sélection, peut être insatisfaisante pour la plupart des investisseurs responsables. En effet, il est par exemple possible avec cette seule méthode d’investir dans le “meilleur élève” en matière d’extraction d’énergie fossile, ce qui n’est pas en accord avec la plupart des convictions écologiques des investisseurs.
C’est pourquoi il est important à minima de combiner l’approche “best in class” avec des exclusions sectorielles.