La pratique du « greenwashing », ou éco-blanchiment en français, est une tactique utilisée par les entreprises pour se donner une image écologique positive, même si leur impact environnemental est limité ou négatif.
Ainsi, il s’agit d’une pratique trompeuse utilisée par les entreprises pour donner l'impression qu'elles sont écologiques et responsables alors que cela n'est pas vraiment le cas.
Quelles sont les formes de greenwashing les plus courantes ?
Le greenwashing peut se manifester de plusieurs façons :
- Utilisation de termes et de symboles écologiques sans rapport avec les produits ;
- Exagération des avantages environnementaux des produits ;
- Déformation des faits pour donner l'impression que les produits sont plus écologiques qu'ils ne le sont réellement ;
- Ne pas divulguer les impacts environnementaux négatifs des produits ;
- Présenter certains avantages écologiques en omettant les impacts négatifs bien plus importants.
Le greenwashing est-il légal ?
Le greenwashing peut être juridiquement considéré comme une pratique commerciale trompeuse définie à l’article L. 121-2 du code de la consommation. Le délit de pratique commerciale trompeuse est sanctionné par une peine d'emprisonnement de deux ans ainsi qu'une amende pouvant aller jusqu'à 300 000 euros, laquelle peut être proportionnelle aux avantages tirés du délit. En effet, elle peut atteindre 10 % du chiffre d'affaires moyen annuel calculé sur les trois derniers chiffres d'affaires annuels connus à la date des faits, ou bien 50 % des dépenses engagées pour la réalisation de la publicité ou de la pratique constituant le délit.
En quoi consiste le greenwashing dans le secteur financier ?
Le greenwashing dans le secteur financier se réfère à la pratique de marketing trompeuse utilisée par les institutions financières pour donner une image d'engagement envers la durabilité et l'environnement, alors que leurs investissements et leurs activités ne sont pas durables.
Les institutions financières peuvent utiliser le greenwashing de plusieurs manières, telles que :
- L'utilisation de termes écologiques tels que "investissements verts" sans véritable engagement envers la durabilité ;
- La divulgation sélective de pratiques durables, sans mentionner les investissements et activités qui ne le sont pas ;
- Le développement de produits financiers liés à l'environnement, mais dont les investissements sous-jacents ne sont pas durables ;
- La divulgation de fausses informations pour donner l'impression que l'entreprise est plus engagée envers la durabilité qu'elle ne l'est réellement.