L'externalité négative se définit comme un coût subi par une tierce partie à cause des actions d'autres individus ou entreprises. Autrement dit, une externalité se caractérise quand les actions d’une entité affectent négativement les autres sans qu'ils soient compensés pour cela.
L'externalité négative est l’inverse d’une externalité positive.
La pollution de l'air est l'un des exemples les plus courants d'externalité négative. Lorsque les industries émettent des gaz polluants dans l'atmosphère, cela entraîne une détérioration de la qualité de l'air, qui affecte la santé des personnes vivant à proximité. Les coûts liés aux problèmes respiratoires et aux maladies causées par la pollution de l'air sont supportés par la société dans son ensemble.
Il en va de même pour les émissions de gaz à effet de serre. Les acteurs émettant des GES impactent indirectement et négativement, à travers le réchauffement climatique, le vivant dans son ensemble, sans compensation par les émetteurs.
Le bruit excessif généré par des activités telles que la construction, les transports ou les événements bruyants peut causer des nuisances et perturber la vie quotidienne des personnes environnantes. Les effets néfastes sur la santé, tels que le stress et les troubles du sommeil, sont des conséquences directes des externalités négatives liées au bruit.
Les gouvernements peuvent mettre en place des réglementations pour limiter les externalités négatives ou interdire les activités en lien avec ces externalités. Par exemple, des normes environnementales strictes peuvent être imposées aux industries afin de réduire les émissions polluantes. De plus, l'imposition de taxes sur les activités générant des externalités négatives peut dissuader les agents économiques de les poursuivre.
C’est le cas par exemple de la taxe carbone adoptée au niveau européen visant à affecter la compétitivité prix des acteurs de certaines filières en fonction de leur niveau d'émission de gaz à effet de serre.
Les subventions et les incitations peuvent encourager les individus et les entreprises à adopter des comportements qui réduisent les externalités négatives. Par exemple, des incitations fiscales peuvent être offertes aux entreprises qui investissent dans des technologies propres ou qui adoptent des pratiques respectueuses de l'environnement.
La technologie et l'innovation jouent un rôle crucial dans la réduction des externalités négatives. Les progrès technologiques peuvent permettre le développement de solutions plus respectueuses de l'environnement et moins nuisibles pour la société. Par exemple, l'utilisation de sources d'énergie renouvelable peut contribuer à réduire les émissions de gaz à effet de serre.
De même, le développement des technologies de mobilité électrique a permis de réduire les externalités négatives provenant du bruit des modes de transport thermique dans les centres-ville.
Toutefois, la technologie et l’innovation génèrent aussi à leur tour de nouvelles sources d'externalités négatives. On peut penser au moteur thermique, grande innovation du 19e siècle, qui est venu supprimer les externalités négatives provenant des animaux de trait (taux d’occupation élevé des cultures vivrières pour les nourrir, brasiers géants pour éliminer les déjections aux abords de villes… ), mais qui généra de nouvelles problématiques : pollution de l’air, émission de gaz à effet de serre, bruits…
L’analogie est aussi valable pour les infrastructures d'énergies renouvelables générant elles aussi de nouvelles externalités négatives : artificialisation des sols, saturation des espaces, impact sur la biodiversité…
En somme, l’activité humaine est toujours source d’externalités négatives (à des degrés différents bien entendu), l’objectif est donc de chercher à les limiter au maximum et d’arbitrer en faveur de celles qui sont préférables à d’autres.
Une vision de l’investissement qui va au-delà des critères financiers.
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