Comprendre la différence entre action et obligation : La clé d'un portefeuille diversifié

  • Goodvest
9
April
2024

Comprendre la différence entre action et obligation est essentiel pour investir efficacement sur les marchés financiers et construire un portefeuille diversifié. Ces deux types d'actifs, aux côtés de l'immobilier, des matières premières et des devises, constituent les principales catégories d'investissement fréquemment rencontrées lors de la définition de votre stratégie d'allocation. Si vous vous interrogez sur le choix entre investir en actions ou en obligations, cet article apportera des réponses pour déterminer l'option la plus adaptée à vos besoins, révélant que la combinaison des deux pourrait s'avérer judicieuse.

Qu'est-ce qu'une action ?

Devenir propriétaire d’une fraction d’entreprise 

Les actions, pierres angulaires des marchés financiers, incarnent des fractions du capital d'une entreprise. Acquérir une action, c'est devenir copropriétaire de l'entreprise, un statut qui ouvre la porte à une variété de droits et bénéfices attrayants pour un investisseur : 

  • Percevoir des dividendes : Lorsque l'entreprise affiche des performances financières positives, elle a la possibilité de distribuer une portion de ses profits sous forme de dividendes. Ces derniers peuvent servir de revenu additionnel ou être réinvestis pour bénéficier de la capitalisation des intérêts.
  • Droit de vote : En tant que détenteur d'une part de l'entreprise, vous avez le privilège d'intervenir dans les choix stratégiques de celle-ci en ayant un droit de vote lors des assemblées générales. 
  • Droit de vendre : En cas d'appréciation de la valeur de vos actions au sein de l'entreprise, vous avez l'option de les vendre afin de réaliser une plus-value.
  • Le droit préférentiel de souscription : En cas d’augmentation de capital et d’émission de nouvelles actions, les actionnaires déjà inscrits au capital de la société sont prioritaires sur l’achat des nouvelles actions. 

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Rentabilité d'une action : au-delà des dividendes

Il est crucial de distinguer performance et dividendes. En effet la rentabilité d’une action par un investisseur ne se limite pas aux dividendes perçus suite à des bénéfices réalisés par une société. 

La rentabilité d'une action est évaluée par la combinaison des dividendes reçus et de la variation de sa valeur de marché, offrant une perspective intégrale sur la performance financière d’une action. Les dividendes, reflétant une part des profits de l'entreprise partagée avec les actionnaires, sont un indicateur de sa capacité à générer et redistribuer ses bénéfices. Parallèlement, la variation de la valeur de l'action sur le marché, positive ou négative, révèle comment l'entreprise est valorisée par le marché, influençant directement le gain ou perte en capital potentiel lors de la revente des actions. Ainsi, la rentabilité totale d’un investissement en actions combine ces deux éléments, rapportés au prix d'achat initial.

Il est important de noter qu'une action peut présenter une excellente rentabilité même sans distribuer de dividendes ou en en distribuant très peu. Ceci est possible si la valeur de l'action sur le marché connaît une forte hausse, permettant à l'investisseur de réaliser une importante plus-value lors de la vente.

Catégories d'actions : Cotées et non-cotées

Les actions se classent en deux grandes catégories : cotées et non cotées

Les actions cotées sont échangées sur les marchés boursiers, comme le CAC40, le NASDAQ ou encore le S&P500, offrant une liquidité élevée et la possibilité d'acheter ou de vendre à tout moment. 

Les actions non cotées appartiennent à des entreprises qui ne sont pas en bourse. Investir dans de telles actions, souvent via le private equity, implique une démarche orientée vers des entreprises cherchant à se développer, notamment dans des secteurs stratégiques à fort potentiel comme la transition énergétique

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Qu'est-ce qu'une obligation ?

Comprendre les obligations : Prêt d'argent à une entreprise ou à un État

Investir dans des obligations est fondamentalement différent de détenir des actions. En achetant une obligation, vous prêtez de l'argent à une entité, que ce soit une entreprise désireuse de financer son développement ou un État cherchant à lever des fonds. Une obligation d’état est appelée OAT (Obligations Assimilables du Trésor). 

Détenir une obligation vous positionne en créancier de l'émetteur de l'obligation, plutôt qu'en co-propriétaire, comme c'est le cas avec les actions. Cette distinction clé soulève la différence essentielle entre actions et obligations : le débiteur d’une obligation s’engage à rembourser le capital emprunté assorti d’un taux d’intérêt

La rentabilité d’une obligation

La rentabilité d'une obligation est une composante cruciale pour les investisseurs cherchant à diversifier leur portefeuille. Contrairement aux dividendes versés par les actions, les intérêts générés par une obligation sont appelés "coupons". 

La fréquence de distribution des coupons : 

  • Distribution périodique : La plupart des obligations versent des coupons à une fréquence définie (généralement sur une base annuelle), fournissant ainsi un revenu régulier et prévisible aux détenteurs d'obligations.
  • Distribution in fine : Certains coupons peuvent être versés en une seule fois à l'échéance de l'obligation, une méthode appelée paiement "in fine". Cette approche peut convenir aux investisseurs planifiant un besoin futur de liquidités.

Les différents types d'obligations : 

  • Obligation à taux fixe : Le taux d'intérêt, ou coupon, est défini à l'émission et reste inchangé jusqu'à l'échéance. Les obligations à taux fixe offrent une prévisibilité des intérêts.
  • Obligation à taux variable : Le taux d'intérêt est ajustable et varie en fonction des taux du marché. Le calcul de la rémunération se base sur un indice de référence, tel que l'Euribor par exemple, auquel s'ajoute une marge définie lors de l'émission. Ces obligations sont particulièrement attractives dans un environnement où les taux sont en hausse, offrant une protection contre l'inflation.

Les obligations, moins risquées que les actions ?

Investir dans des obligations est considéré comme moins risqué par rapport aux actions, principalement en raison de la nature de la créance qu'elles représentent. En tant qu'investisseur en obligations, vous prêtez de l'argent à l'émetteur, qu'il s'agisse d'une entreprise ou d'un gouvernement, avec engagement d'un remboursement intégral du capital majoré des intérêts à une date spécifiée. 

Le capital est donc en théorie protégé à l’échéance, dans la mesure où l’entreprise ne fait pas faillite. Et même dans le cas d'une faillite, en tant que créancier, votre droit au remboursement est prioritaire par rapport aux détenteurs d'actions.

Il est cependant préférable de choisir une obligation émise par un émetteur solide et fiable, en général, plus le coupon annoncé est élevé, plus le risque assorti l’est également. 

Attention : À l'échéance, le capital investi dans une obligation vous est remboursé, mais ce processus ne vous immunise pas contre les fluctuations du marché pouvant réduire la valeur de l'obligation. Sa valeur de marché varie en effet selon les forces de l'offre et de la demande. Par exemple, si les taux d'intérêt augmentent, la valeur des obligations existantes tend à diminuer puisque de nouvelles obligations offrant des taux plus avantageux sont émises. Dans le cas où vous décideriez de vendre l'obligation sur le marché secondaire avant la date d'échéance et que sa valeur de marché a diminué, votre capital initial n'est pas assuré. Ceci pourrait entraîner la revente de l'obligation à un prix inférieur à celui payé à l'achat.

Lire aussi : Investir dans les obligations vertes pour financer la transition écologique

Les différences entre actions et obligations 

différence entre action et obligation
Différence action et obligation

Bien que les actions et les obligations présentent des différences notables au niveau de leurs caractéristiques, elles jouent un rôle complémentaire crucial dans la construction d'un portefeuille d'investissement équilibré. La clé de la réussite en investissement réside dans la diversification, c'est-à-dire la répartition des investissements entre différentes catégories d'actifs pour ne pas concentrer tous les risques dans une seule et même classe. En combinant actions et obligations, les investisseurs peuvent profiter des opportunités de croissance tout en bénéficiant d'une certaine stabilité et protection du capital, permettant ainsi de naviguer plus sereinement à travers les fluctuations des marchés et de lisser le risque global de leur portefeuille.

Comment investir dans des actions ou des obligations ? 

Investir en direct dans des actions ou des obligations 

Il est tout à fait possible d’investir directement dans des actions ou des obligations pour gérer en autonomie son portefeuille d’investissement. Cette approche permet d'acheter des titres spécifiques via différentes enveloppes fiscales, chacun adapté à des besoins et objectifs d'investissement spécifiques. 

Il est toutefois important de réaliser que l'achat en direct d'actions ou d’obligations exige de faire soi-même le choix des titres à acquérir, introduisant un risque additionnel puisque sélectionner judicieusement les titres requiert une expertise approfondie des marchés.

Les différentes options pour détenir des actions ou des obligations : 

  • Plan d'Épargne en Actions (PEA) : Idéal pour l'achat de titres européens, il permet d’investir dans la limite de 150 000 € et offre une fiscalité avantageuse au bout de 5 ans de détention (les plus-values réalisées sont exonérées d’impôt sur le revenu).
  • PEA-PME : Spécifiquement conçu pour soutenir les petites et moyennes entreprises (PME) ainsi que les entreprises de taille intermédiaire (ETI), le PEA-PME est une option intéressante pour ceux qui cherchent à contribuer au financement de l'économie réelle tout en bénéficiant d'une fiscalité allégée (même fiscalité que le PEA). Il permet d’investir jusqu’à 225 000 €.
  • Compte Titres Ordinaire (CTO) : Offrant la possibilité d'investir dans une large gamme d'actions internationales, le compte titres est une solution flexible pour ceux qui souhaitent diversifier leur portefeuille. Il est cependant beaucoup moins avantageux fiscalement que le PEA puisqu'il ne bénéficie pas d’une fiscalité allégée.

À noter : Il est autorisé de posséder simultanément un PEA-PME et un PEA classique. Toutefois, la somme globale placée sur ces deux plans par une même personne ne peut surpasser 225 000 €. Qui plus est, le plafond pour le PEA classique est maintenu à 150 000 €, même en cas de détention conjointe des deux plans. Ainsi, si vous avez investi 150 000 € dans votre PEA, le montant maximal que vous pourrez allouer à votre PEA-PME sera de 75 000 €.

Déléguer la gestion de votre portefeuille : Fonds et ETF ISR

Pour les investisseurs qui préfèrent éviter de choisir eux-mêmes chaque titre, les fonds d'investissement et les ETF (Exchange Traded Funds) offrent une alternative attrayante. Ces options délèguent la sélection des titres à des experts, tout en assurant une large diversification. Cependant, il reste crucial de choisir avec soin le fonds ou l'ETF qui répond le mieux à nos aspirations et objectifs financiers.

En choisissant d'investir via des fonds ou des ETF, on bénéficie d'un niveau supérieur de diversification et de liquidité, des atouts majeurs pour atténuer les risques. Les ETF, spécifiquement, facilitent l'accès à une gamme étendue d'actifs, en mimant la performance de divers indices de marché, secteurs ou catégories d'actifs, incluant à la fois les actions et les obligations.

Les ETF et les fonds sont accessibles à travers une variété de plans d'épargne et de comptes, y compris les PEA, PEA-PME, et les Comptes-Titres Ordinaires (CTO). Ils sont également largement disponibles dans les Plans d'Épargne Retraite (PER) et les contrats d'assurance vie, offrant des avantages fiscaux souvent plus intéressants que les contrats d’épargne classiques. 

Lire aussi : Faut-il choisir un PER ou une assurance vie ?

Goodvest se démarque par ses offres de PER et d'assurances vie éco-responsables, proposant des fonds et ETF qui investissent dans des actions ou des obligations d'entreprises rigoureusement choisies pour leur contribution positive à l'environnement et leur engagement dans la transition écologique.

Ces options d'investissement prévoient non seulement de répondre aux objectifs financiers des épargnants mais aussi à leurs valeurs extra-financières, anticipant ainsi les rendements futurs en s'alignant sur des critères de durabilité. En outre, l'opportunité d'investir dans le non coté avec un fonds d’infrastructures vertes via ces véhicules offre une dimension supplémentaire à l'allocation d'actifs, permettant une diversification encore plus poussée et un alignement avec les aspirations personnelles des investisseurs. 

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