Risque de contrepartie définition

Le risque de contrepartie désigne le risque financier pour un créancier de faire défaut dans le paiement de sa dette délibérément ou en raison de l’insuffisance d'actifs. Autrement dit, le risque de contrepartie se traduit par la propension d’un cocontractant à ne pas exécuter ses engagements.

Ce risque est présent dans toutes transactions financières, mais à des degrés différents selon les opérations envisagées, la fiabilité et la solidité des acteurs.

Quelles sont les différentes formes de risque de contrepartie ?

Le risque de contrepartie de l’emprunteur

La forme de risque de contrepartie la plus courante est ce qu’on appelle le risque débiteur. Il s’agit simplement du risque qu'un débiteur (une personne qui doit de l’argent) ne rembourse pas sa dette. Ce risque débiteur est particulièrement présent pour les prêts d’une somme d’argent tels qu’un prêt immobilier (pour les particuliers) ou des obligations (pour les États, collectivités et entreprises) lorsque l’emprunteur fait faillite. 

Le risque de contrepartie sur les livraisons et paiements de titres

La deuxième forme de risque de contrepartie est le risque de livraison et de règlement. Ce risque intervient lorsqu’il y a un échange d’actifs financiers opérés sur un marché. Le vendeur du titre peut faire défaut dans la livraison et l’acheteur peut faire défaut dans son paiement. Pour limiter au maximum ce risque de contrepartie, les marchés cotés réglementés sont couverts par des chambres de compensation qui ont pour rôle principal de garantir les paiements et les livraisons de titres financiers.

Par contre, lorsque vous achetez en dehors des marchés réglementés (over the counter), le risque de contrepartie n’est pas couvert par une chambre de compensation. Il est donc réel et doit être considéré.

Le risque de contrepartie sur les produits dérivés

Enfin, la dernière forme de risque de contrepartie s’exprime principalement avec les produits dérivés, où la contrepartie peut être tenue de payer une somme d’argent à une échéance déterminée dont le montant dépend de la conjoncture d’un sous-jacent. Si le sous-jacent emprunte une tendance non prévue par la contrepartie, elle peut ne pas disposer de la surface financière pour faire face à ses engagements. On peut observer ce scénario chez les particuliers en surendettement suite au trading de CFD avec effet levier ou lors de la crise des subprimes où certaines banques n’ont pas pu faire face à leur engagement et ont dû se déclarer en faillite.

Comment minimiser le risque de contrepartie ?

Il n’est pas possible de supprimer totalement le risque de contrepartie. Il peut néanmoins être minimisé.

Pour minimiser le risque de contrepartie, il est préférable de faire ses transactions par le biais des marchés réglementés offrant le cadre législatif le plus adapté pour protéger les différents intervenants.

De plus, il est préférable d’être en mesure d’identifier sa contrepartie (dans la mesure du possible) et sa capacité à faire face à ses engagements. Une banque est par exemple une contrepartie bien plus solide qu’une plateforme de trading de crypto basée aux Bahamas, soumise à aucune régulation.

Enfin, il existe des produits dérivés permettant de se couvrir contre le risque de contrepartie. Les plus connus d’entre eux sont les CDS (crédit default swap) permettant d'obtenir le remboursement de sa dette en cas de défaut de l’emprunteur initial. Mais attention, ces produits aussi présentent un risque de contrepartie ! 

Pour les cinéphiles, le film “The big short” est une allégorie du risque de contrepartie portant sur la crise des subprimes de 2008 !

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